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Diapason # 665 (02/2018)
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CPO
CPO555082




Code-barres / Barcode : 0761203508228

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Jean‑Luc Macia
 

Outre une approche énergique, colorée, voire picaresque, idéale pour ce corpus, le grand mérite de la série consacrée aux concertos de Telemann par Michael Schneider est de nous faire entendre des combinaisons instrumentales insolites et par là‑même réjouissantes.

Certes, les cinq oeuvres ont déjà été enregistrées, dont l'une par Schneider lui‑même, jadis chez Teldec avec une autre formation. Ce Concerto TWV51/F4, qui clôt l'album, ajoute au violon solo et aux cordes deux traversières, deux hautbois, deux cors, deux trompettes et des timbales! Faste peu commun à l'époque dans le genre du concerto ‑ l'oeuvre est en vérité une Suite de sept pièces de caractères (dont une Corsicana), émaillées par des touches de violon solo comme par cent détails des souffleurs. On imagine le foisonnement de coloris qu'en tire La Stagione ! Non seulement les fanfares agrémentent l'étrange Allegrezzo, tandis que deux trompettes et les timbales concluent l'oeuvre avec une pompe versaillaise éclatante mais surtout écoutez (Scherzo plage 21, à partir de 1’ 45") les modulations audacieuses et les interventions en pointillé des instruments à vent d'une étonnante modernité»

Avec son piccolo, sa traversière, son chalumeau et ses deux contrebasses, le Concert à neuf parties, également surnommé Grillensinfonie, n'est pas mal non plus avec des effets vivaldiens, style concerti a molti strumenti pour Dresde. Le reste est moins étourdissant : les cors, de chasse en pleine battue dans le Divertimento TWV 50/21, l'Ouverture pointée à la française au seuil du Concerto en sol majeur ou la très convenue Sonate pour trompette et cordes nous font descendre des cimes mais les solistes de La Stagione s'y couvrent de gloire à tour de rôle. Les hautbois cadencés d'un allegro fastueux (plage 11), les flûtes de Karl Kaiser et Claire Garde, le chalumeau de Christopher Woods nous valent des moments de grand plaisir auditif. Telemann n'est pas toujours au top ici mais les musiciens de Michael Schneider si.


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