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Diapason # 665 (02/2018)
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Accent
ACC24332




Code-barres / Barcode : 4015023243323

Appréciation d'ensemble:

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Analyste:  Olivier Fourés

 

Les concertos pour flûte à bec de Vivaldi sont si riches et dramatiques, ils  poussent si loin la virtuosité, qu’il sera toujours excitant d’entendre s’y risquer de nouveaux interprètes, surtout quand ils sont du calibre d’un Stefan Temmingh. L’ampleur et la finesse de ses moyens lui permettent de conquérir une place de choix dans une discographie abondante. Écoutez seulement ces attaques dans le premier mouvement du RV 312 (plage 2, 1’ 43’’) !

La recherche ornementale est passionnante – et documentée, comme en témoignent les esquisses de Pisendel, élève de Vivaldi, publiées dans le livret. Il fallait, pour escorter un soliste d’un tel caractère, un orchestre au diapason : le pari est gagné par ce Capricornus Consort vif et svelte, dont les cinq archets voient leur invention coloriste relayée par le clavecin, l’orgue, le basson mais aussi une harpe et un salterio, instruments dont disposait Vivaldi à La Pietà. Le tout avec de la fantaisie à revendre, et, manifestement, une bonne dose de plaisir.

Les ruptures et suspensions de tempo font leur effet (maîtrisé plage 12, 2’ 53’’ou plage 16, 2’ 11’’, plus curieux plage 7). En prélude et en intermèdes aux six concertos, Temmingh invite… Johann Sebastian Bach. Encore plus culotté : des préludes de choral pour orgue (donc transcrits), si éloignés de l’univers des concertos vénitiens. Pari gagné, là aussi ; le contraste calculé chatouille l’oreille sans la choquer, et renouvelle l’attention. Autant dire que Temmingh vient de mettre la barre très très haut. On l’écoute peut-être plus avec le corps et l’esprit qu’avec le cœur (le nôtre s’emballait davantage, dans les mouvements lents, pour Michael Schneider et sa désarmante ingénuité en 1990, pour DHM), mais la profusion de détails truculents et l’impétuosité des phrases présentent la flûte à bec vivaldienne sous son visage le plus autoritaire et décomplexé. Même dans les siciliennes tragiques où Temmingh souffle à pleins poumons (RV 443) ! Il pose la nouvelle référence de ce répertoire redoutable et fascinant.


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