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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Venturini Ce sont les débuts des deux faux jumeaux Bach et Haendel que Vox Luminis nous propose de suivre. Le premier commence ainsi sa première saison à Leipzig, en 1723, le second, en cette année 1707 (?), est depuis peu à Rome. Dans un souci commun d'éclairer les reliefs du texte latin, leurs deux compositions font se succéder des interventions solistes et des envolées chorales. Il ne semble pourtant pas que Lionel Meunier et Vox Luminis veuillent profiter de cette alternance pour construire la narration et établir des sections fortement contrastées. Ils disposent certes, comme à l'accoutumée, d'un effectif réduit mais pas minimaliste : quatre pupitres de soprano, deux pour les autres voix, trois premiers et seconds violons. Mais ils privilégient la souplesse de l'articulation, l'élasticité des phrasés (le choeur introductif du Magnificat), le tuilage des sonorités (celui du Dixit Dominus) plutôt que la puissance du mot, l'énergie de la phrase, le pouvoir des images. Le « Qui respexit » du Magnificat, soutenu par un tendre hautbois, et le « De torrente in via bibet » du Dixit Dominus offrent alors leur lot (attendu) de douceurs et de nuances. Mais on s'étonne souvent de l'attitude pacifiste des musiciens face à un texte qui exalte l'ardeur belliqueuse du dieu de l'Ancien Testament (« Fecit potentiam » du Magnificat, « Dominus a dextris tuis » et « Conquassabit capita » du Dixit Dominus) ou de certains partis pris de tempo (« Omnes generationes » du Magnificat, très lent: pour suggérer l'éternité?).
Malgré quelques
beaux moments et l'admiration que l'on éprouve pour Vox Luminis, il faut bien
reconnaître que cet enregistrement doit céder la place à de nombreuses autres
versions, celles de Gardiner (Philips) restant prioritaires. |
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