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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Ramin
Après les concertos
pour cembalo (deux volumes en 2012 et 2013), ceux pour cembali,
avec un invité de choix en terre finlandaise. Pierre Hantaï se j'oint à la belle
équipe de chambristes conduits par Aapo Häkkinen, dont l'effectif s'est affiné.
Plus d'orgue de continuo, toujours pas de basse de seize pieds, mais l'un des
deux remarquables clavecins sortis des ateliers du regretté Jürgen Ammer ‑ la
copie d'après Harrass ‑ y pourvoit d'une certaine manière. Aux trois concertos
pour deux clavecins, donc, s'ajoute une page singulière de Wilhelm Friedemann
Bach, son Duetto a duoi cembali concertati. Retards, syncopes d'harmonie,
coups de théâtre, la boîte à outils du Sturm und Drang s'empare des
cordes pincées. Les deux interprètes portent un regard neuf sur les concertos du
père Bach, où les limites d'un clavecin qui s'époumone rencontrent souvent la
timidité de cordes jouant sur la pointe des pieds pour ne pas lui faire d'ombre.
Certes, les deux instruments de type allemand possèdent par nature une autorité
étrangère à un Blanchet, mais c'est surtout le cadre rhétorique qui a
changé. La structure du phrasé, un véritable rubato concerté avec l'orchestre
(premier volet du BWV 1060), le renforcement occasionnel de l'harmonie
aux mains gauches font souffler un vent d'improvisation sur ces compositions
dont la mise en scène pose mille problèmes sur le plan acoustique. Comme cela
respire large et sonne profond ! Qui devinerait, à l'aveugle, que l'«orchestre»
ne compte que quatre archets? |
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