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Classica # 188 (12/2016 - 01/2017)
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Sony 
88985342182




Code-barres / Barcode : 0889853421824

Appréciation d'ensemble:

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Analyste:  Philippe Venturini

Il n'est pas certain que, comme l'annonce le texte de présentation, « les transcriptions pour guitare renforcent la cohérence d'ensemble des oeuvres enregistrées et montrent avec pertinence l'universalité du discours vivaldien ». L'arrangement et l'adaptation appartiennent, on le sait, à la grammaire de la musique baroque. Aussi Bach n'hésita pas à faire sienne la musique de Vivaldi. Si la guitare peut, sans trop dénaturer le message, se substituer au luth, elle peut difficilement remplacer la mandoline à la sonorité autrement plus incisive et à l'éloquence plus mutine. Mais Thibault Cauvin est un merveilleux artiste, familier de l'exercice de transcription et joue, par exemple, les sonates pour clavecin de Scarlatti avec une musicalité souveraine. Et si on regrette que la guitare ne puisse se montrer aussi dynamique que la mandoline dans les mouvements rapides des concertos, on écoute avec plaisir les épisodes lents, plus propices à l'épanouissement de sa sonorité douce et de son expression rêveuse. En revanche, le duo avec l'orchestre ne fonctionne pas. L'acoustique, mate et sombre de la salle, alourdit les sons et gonfle artificiellement les basses. La prise de son privilégie en outre le soliste comme dans un enregistrement de variété. Il y a beau avoir d'excellents musiciens dans les rangs de l'Orchestre de chambre de Paris ou en renfort comme le claveciniste Yvon Repéran et Damien Pouvreau au théorbe et à la guitare baroque, le dialogue peine à s'installer. Le Concerto pour deux mandolines RV 532, interprété avec la guitariste chinoise Xuefei Yang (est-elle à droite et Thibault Cauvin à gauche ?), pâtit ainsi d'un accompagnement sans réel enthousiasme ni sens du dialogue. Qui veut découvrir ces oeuvres se tournera vers les versions originales du Giardino Armonico (Teldec, 1990-1992) et Rolf Lislevand (Naïve, 2006).

 


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