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Diapason # 652 (12/2016)
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Alpha 
ALPHA255  




Code-barres / Barcode : 3760014192555

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Luca Dupont‑Spirio

 

À la troisième page du livret, une photographie montre Chouchane Siranossian, regard radieux, sourire aussi naturel qu'étincelant, partiellement cachée par la mine froide, aux lèvres pincées, de Jos Van Immerseel. Difficile de ne pas y voir un reflet de l'album, où se rencontrent sans se trouver une violoniste débordant de fantaisie, partout à l'affût de ce qui donne vie au texte, et un claveciniste absent et pesant. Que ce dernier s'écarte un moment, et la magie opère, comme dans le caprice solo concluant la Sonate op. 6 no 12 de Locatelli. Après la monotonie des quatre premiers mouvements (accompagnés), l'oreille est happée par un jeu jouissif avec la pulsation, la drôlerie assumée des figures, les provocations virtuoses d'une partition assez maîtrisée pour y prendre des risques. Le meilleur d'une élève de Zakhar Bron et Reinhard Goebel, chez qui le brio du violon moderne rejoint la lucidité et l'ouverture de l'esprit baroque.

Le feu prend dès qu'une mesure du « Trille du diable » de Tartini échappe à l'accompagnement ; la lumière point dans les envolées d'une chaconne de Leclair, que le continuo raide et chétif de Van Immerseel fait vite redescendre. Ce dernier ne semble pas plus à l'aise dans les quatre pièces de Forqueray qu'il exécute seul ‑ La Rameau, La Guignon, La Léon et La Boisson. Articulation sommaire, phrasé sans souffle: on a connu le claviériste ‑ et on le retrouvera sans doute ‑ en bien meilleure forme.

Quant à Siranossian, découverte l'an passé dans un formidable récital solo mêlant baroque et création (Diapason découverte, cf. no 636), c'est le second disque que lui gâtent les insuffisances d'un acolyte, après un album de concertos ‑ Leclair et Locatelli déjà, rejoints par Vivaldi ‑ sous la direction indécise de Rüdiger Lotter (cf. no 642). Jamais mieux servie que par elle-même, la violoniste devrait‑elle revenir seule devant les micros ? Si l'on en croit ses affinités avec Locatelli, les caprices vertigineux de L’Arte dei violino n'attendent que son intégrale !


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