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Classica # 199 (02/2018)
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Decca 4832473   



Code-barres / Barcode : 028948324736

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Analyste: Damien Colas
 

DIALOGUES ENCHANTEURS

Cecilia Bartoli et Sol Gabetta font revivre l'époque des duels entre chanteurs et instrumentistes sur fond de redécouvertes baroques.

Cecilia Bartoli ne cessera jamais de nous surprendre. Ces dernières années, elle avait montré que son timbre de mezzo‑soprano se jouait des difficultés du registre aigu, au point de s'imposer dans les rôles les plus exigeants,  de la Comtesse du Comte Ory (soprano léger) à Norma (soprano dramatique colorature) en passant par Maria de West Side Story.

Avec la violoncelliste Sol Gabetta, la voici qui revisite les «  cordes graves » de sa tessiture d’origine, en retournant au style galant italien dont elle est l'interprète la plus célèbre. Pourquoi ce titre de « Dolce Duello », puisqu'on ne saurait imaginer entre les deux stars une plus grande complicité? Ces doux duels renvoient à cette émulation entre virtuoses, typique du XVIIIe siècle, qui régnait dans les concertos comme dans les arias avec instruments obligés. À l'exception du Concerto pour violoncelle op. 34 de Boccherini, le programme pour deux voix rend hommage à des styles aussi variés que l'école bolognaise de violoncelle (Gabrielli), l'école viennoise (Caldara et Albinoni), sans oublier les plus illustres, Haendel et Vivaldi.

L’enregistrement présente trois premières mondiales dont le déchirant « Fortuna e speranza » de Nitocri et le jubilant « Tanto, e con si gran pena » de Gianguir, deux opéras de Caldara, qui reste le plus grand compositeur de cette époque à redécouvrir. On se laissera aussi ensorceler par « Aure voi » du San Sigismondo de Gabrieli, où Eduardo Egüez, au théorbe, se joint aux deux solistes dans un somptueux continuo. Le disque renseigne sur le rôle du violoncelle dans le répertoire lyrique du XVIIIe siècle. On sait depuis longtemps qu'il ne se limitait pas à une basse de fandamentum en notes tenues. Il manquait un exemple pour nous faire comprendre de quelle manière brillante l'instrument pouvait dialoguer avec les solistes. Voilà qui est fait, et ce de façon magistrale par Sol Gabetta.        

 

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