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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Jérôme Bastianelli Le disque avec lequel Murray Perahîa réussit son entrée chez Deutsche Gramophon fait figure de renaissance. Quelque trente ans après un premier volume de Suites anglaises (1989), et sept ans après les Partitas (2008, 2009), le pianiste américain prend congé de Sony et revient au Bach des Suites de danses ‑ le Saint‑Graal du Clavier bien tempéré, qu’il évoquait il y a quelques années dans une longue interview à Gaëtan Naulleau, attendra donc.
Perahia continue de charmer par le parfait modelé de ses phrasés, le fondant de
ses legatos, la plénitude du chant, l'enthousiasme de ses élans. Il en ressort,
dans les textures et la rhétorique assez transparentes des Suites françaises,
un discours plus aérien, plus abstrait que dans les Partitas.
Cette séduction sans fards lui sert d'appât pour capter l’attention de
l’auditeur et stimuler son imagination: on découvre alors, au‑delà de la
première impression de joliesse et de relative sobriété, les richesses de
ces pages enjouées. Le serein dialogue entre les voix (allemandes des deux
premières Suites), les caresses des sarabandes, les multiples contre‑chants qui,
le plus naturellement du monde, fleurissent ici ou là (notamment
dans la Courante de la Suite no 2), les savoureux frottements harmoniques
qui naissent des appoggiatures (Gigue de la no 2), sont autant d'exemples
du talent de Perahia pour faire rimer rondeur avec profondeur, beauté avec
inventivité. Dans la Gigue en sol, l'appel de la danse enflamme
progressivement tout le clavier. Dans le communiqué de presse annonçant
l’engagement du pianiste, Deutsche Grammophon le rapproche de Rudolf Serkin et
de Vladimir Horowitz, deux artistes qui avaient connu eux aussi une riche
carrière discographique avant de rejoindre le label au cartouche jaune. Avec ce
nouvel enregistrement, Perahia montre que, dans son genre, il est bel et bien
leur égal. |
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