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Diapason # 639 (10/2015)
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Etcetera
KTC1915




Code-barres / Barcode : 8711801019154

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Philippe Ramin

Plutôt qu'une énième sélection de sonates (mes préférées, l'hispanité, les croisements de mains, etc.), Mario Martinoli, déjà remarqué dans un très singulier disque Marchand (en 2006, même éditeur) articule un plan ingénieux autour des tonalités. D'où ce programme en deux parties autour du cycle des quintes alternant majeur et mineur, une idée forte en accord avec les spéculations musicales du temps de Scarlatti. Cela fonctionne très bien en pratique, et apporte une dimension nouvelle à l'écoute en donnant une unité à un parcours mêlant différentes périodes créatrices et des techniques de clavier très contrastées.

Sur le plan musical, l'approche de Martinoli se révèle redoutablement efficace. La connexion intime avec l'instrument autorise une grande fantaisie dans le rubato et la conduite du tempo. Les sonates de mouvement modéré sont ainsi admirablement tenues et très expressives (K 426 et la célèbre K 87). Dans la virtuosité, on saisit l'élégance des déplacements, la courbe parfaitement phrasée des gammes et des figures complexes dérivées (tierces, arpèges contournés).

La joie fière et bondissante d'une K 531 teintée d'inquiétude, la contrariété sérieuse  de la K 532, autant de portraits à la saveur inédite où la virtuosité
bruyante est clairement hors sujet au profit d'une proposition musicale de grande classe. Un coktail pétillant et ambré à consommer sans modération.

 

 

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