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Diapason # 617 (10/2013)
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ZigZag
ZZT334




Code-barres / Barcode: 3760009293342 (ID341)

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Appréciation d'ensemble:
Analyste:  Philippe Ramin
 

L’ensemble canadien Masques, après d’excellents disques Bach et Rameau, se tourne vers un musicien en qui ses contemporains saluaient le meilleur violoniste de toute l’Europe. Il alterne ici sonates et balletti à programme, et conclut par la sublime Lamentation sur la mort de Ferdinand III, dont l’interprétation par le London Baroque a beaucoup fait, à la fin des années 1980 (HM), pour sortir Schmelzer d’un relatif oubli.

Le projet est assez similaire à l’album du Freiburger Barock Consort (HM, cf. n° 603), dont nous avions souligné les qualités concernant la pertinence des caractères et la richesse des couleurs. C’est d’ailleurs cette palette qui manque le plus à la vision un peu lisse mais irréprochablement réalisée de l’ensemble canadien, qui a trouvé un ton superbe quoique distant pour cette musique infiniment variée. Dans l’émotion pure du Lamento, il privilégie la beauté du jeu à la tension expressive. Et le tableau fantasque et raffiné de « L’école d’escrime» aurait besoin d’être plus incarné pour nous convaincre pleinement. Le basson a beau se livrer à quelques gags (comique de répétition) dans la sonate à cinq, on sent que le coeur n’y est pas. Le travail très abouti de Masques sculpte davantage la plastique sonore que les aléas du discours ; c’est une option possible, qui tourne à l’uniformité. Si on admire les lignes pures de la sonate à six qui ouvre le disque, on en goûtera les enjeux du côté de Fribourg.

 

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