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Appréciation d'ensemble:  |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
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Analyste: Guillaume
Bunel Au nom de Cyprien de Rore, on associe surtout le genre du madrigal italien, dans lequel le compositeur s'est illustré comme particulièrement novateur. Aussi le cinquième centenaire de sa naissance, célébré cette année, avait été notamment marqué par la publication d'une anthologie dédiée aux versions ornées du madrigal Ancor che col partire, réalisée par plusieurs ensembles (Ricercar, 2015). Toutefois c'est à un choix d'oeuvres sacrées qu'est dédié ce disque : trois motets choisis parmi l'abondante production du compositeur, ainsi que l'une de ses cinq messes, la Missa Doulce mémoire. Élaborée en parodie sur la chanson de Pierre Sandrin, à laquelle s'ajoute une voix supplémentaire, celle‑ci emploie un style limpide, souvent homorythmique, typique de la production tardive du compositeur. Bien que Cyprien ne déploie pas ici l'expressivité propre à ses madrigaux, il montre cependant un art subtil dans le traitement des citations. Souvent réduites à de brefs fragments, clairement reconnaissables, celles‑ci se trouvent, développées, habilement conduites, intégrées avec fluidité à un discours nouveau. Tout récemment, le Brabant ensemble avait certes enregistré cette messe, accompagnée de la Missa a note negre (Hyperion, 2013). Captée de plus près, la version proposée par le Laudantes consort offre des sonorités plus charnues, loin des teintes éthérées propres au Brabant ensemble. Elle prend en outre le parti d'une plus grande souplesse dans les phrasés, les nuances : parti à double tranchant, qui la rend souvent plus intense que la lecture légèrement raide du Brabant, mais engendre parfois de petites imprécisions rythmiques, ainsi que de légers ramollissements du phrasé.
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