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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Luca
Dupont-Spirio
Vivaldi mit plusieurs fois en
musique l’histoire de Pharnace. Sa première version, composée en 1727, avait
été enregistrée par Savall (AliaVox, 2002). Plus récemment, Cencic et
Fasolis exhumaient avec brio la partition de 1738 (Virgin, 2011). C’est
cette mouture ultime, dont plusieurs mésaventures empêchèrent la création du
vivant du musicien, que retient la production du Maggio Musicale. Sans
rivaliser avec l’enregistrement studio de Fasolis qui demeure la référence,
cette captation publique permet de revisiter un des chefs-d’oeuvre du prêtre
roux et présente des options vocales fort différentes. La distribution
n’emploie en effet aucun contre-ténor, confiant le rôle-titre à Mary- Ellen
Nesi, et celui de Gilade à Roberta Mameli. La première, qui incarnait
Bérénice dans la version Virgin, convainc par la puissance et le tranchant
qu’elle insuffle au héros guerrier. Toutefois, le concert met à nu des aigus
difficiles et révèle que la chanteuse n’atteint pas la justesse affective et
la variété de couleurs déployées par Cencic : leurs interprétations
respectives de « Gelido in ogni vena », tube de l’ouvrage, ne se
comparent pas. Moins ambitieux mais plus abouti est le travestissement de
Mameli en capitaine amoureux. Timbre clair jusque dans les hauteurs, aisance
technique dans les traits de bravoure et les arpèges distendus, la soprano
campe un personnage crédible et attendrissant. Sous les traits de la mère
vengeresse, Delphine Galou dépasse les limites physiques qu’elle accuse
parfois pour un chant généreux et sensible. Fidèle aux instruments modernes,
l’orchestre florentin alterne entre textures soignées et phrasés monotones,
variable dans cette conversion passagère au répertoire baroque. | |
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