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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Roger‑Claude Travers
Le choix des caractères et donc des chanteurs fait toute la différence. Le drame repose sur trois fortes figures. Farnace, vaincu par les Romains, demande à son épouse Tamiri de se tuer par honneur après avoir sacrifié leur fils. Il se réservera le même sort. Berenice, mère de Tamiri, est ivre de vengeance contre Farnace, dont le père Mithridate a tué jadis son mari. Elle s'allie aux Romains pour l'abattre.
Tamiri, pour
Vivaldi, ne pouvait être que la Giro. Fasolis optait pour l'envoûtante
Ruxandra Donose, au doux velours, d'une profondeur et d'une touchante
humanité ; Sardelli succombe aux couleurs étranges d'une Sonia Prina aux
accents pathétiques, à la charge dramatique plus proche peut‑être de Giro.
La souplesse, l'agilité et l'autorité de Max Emanuel Cencic en font pour
Fasolis le Farnace idéal de la version de 1738, adaptée spécifiquement pour
un castrat alto. Mary‑Ellen Nesi incarne ici un Farnace déchiré plutôt
convaincant mais rayonne peu. Reste Delphine Galou, extraordinaire de force
et de fureur: c'est la Berenice qui manquait à Fasolis pour parfaire un
plateau de rêve. Ecoutez son « Da quel ferro » halluciné ! Le «
Quell'usignolo » gauche de Roberta Mameli a peu d'atouts face à Karina
Gauvin, comme la Selinda de Loriana Castellano devant la féline Ann
Hallenberg. Notice en itaIien et anglais seulement, sans le moindre livret :
la balance penche sans regret vers l'impeccable édition Virgin.
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