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Analyste: Guillaurne
Bunel
Bien que Venise fût l'un des centres les plus dynamiques de
création et de diffusion des répertoires polyphoniques durant les XVIe et
XVIIe siècles, la place de la polyphonie semble avoir été, sinon marginale,
du moins relativement discrète jusqu’au XlVe siècle au moins. Ce programme
tend à prouver que dès la fin du Moyen‑Âge, cependant, la polyphonie
revêtait un rôle de premier ordre dans les traditions vénitiennes. Il
présente un choix de motets des années c.1330 - c.1430, se référant
explicitement au doge ou à des événements historiques touchant la
Sérénissime ‑ ce qui semble les destiner à un environnement vénitien. Le
programme s'organise de manière chronologique: aux trois premiers motets,
datés du XlVe siècle, d'attribution incertaine, succèdent cinq motets datés
du premier tiers du XVe siècle, attribués à des compositeurs en lien plus ou
moins proche avec Venise. Johannes Ciconia et Christophorus de Monte
auraient ainsi résidé ou été employés à Padoue et Udine respectivement, deux
territoires annexés par Venise. Quant à Antonius Romanus, il est le premier
musicien cité par les archives de la chapelle des doges, dont la musique
nous soit parvenue. Un intérêt supplémentaire de ce disque est de réunir
l'oeuvre complète préservée de ce compositeur très réduite, certes, mais non
moins intéressante. L’équilibre des parties, la variété des
instrumentations, la précision rythmique convainquent d'un bout à l'autre.
Mais on se sent continuellement
frustré par l'absence de tension des phrasés vocaux et instrumentaux, qui
demeurent le plus souvent statiques, dépourvus de direction. À peine ce
manque est‑il compensé par quelques crescendi un peu systématiques
sur les notes tenues.