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| Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Guillaume Bunel Reprenant une recette maintes fois éprouvée, Jordi Savall choisit de retracer l'existence d'Isaac sous forme d'une chronologie, associant les oeuvres de ce dernier à quelques dates relatives à sa vie, ainsi qu'à certains événements politiques et religieux majeurs de ce temps. Ce choix permet certes de situer le compositeur dans son époque, et de donner une vision assez large de sa production. Mais il a plusieurs inconvénients : outre le fait qu'il place tous les événements sur un même plan, en les faisant se succéder de manière linéaire, il cantonne la musique à un simple rôle d'illustration ou d'accompagnement des dates qu'elle est censée représenter. Par ailleurs, n'était le remarquable texte de Stefan Gasch, ce programme semblerait témoigner d'une conception quelque peu rétrograde de l'historiographie, centrée sur les événements et désintéressée des conditions précises de la vie, de la pensée et des pratiques musicales au temps d'Isaac. Conçu selon une logique historique, le programme s'avère enfin quelque peu déséquilibré, les oeuvres les plus denses et les plus complexes se trouvant condensées à la fin du programme.
Si la
réalisation s'avère irréprochable, la conception souvent presque orchestrale, le
goût du spectaculaire qu'adopte ici Jordi Savall semblent quelque peu
anachroniques, certains effets l'emploi des cloches, notamment se révélant
parfois incongrus. L'écoute est certes loin d'être déplaisante, mais il est
désolant qu'un ensemble aussi remarquable fasse aussi ostensiblement le choix de
la facilité. |
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