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Analyste: Gaëtan Naulleau Pavlo
Beznosiuk et son ensemble bouclent‑ils une intégrale des six opus de
Corelli, ou joindront‑ils dans une dernière livraison les pages manuscrites
(un concerto et quelques sonates, disponibles dans la somme publiée chez
Brillant Classics) ? On s'en dispenserait sans état d'âme. L’intégrale, plus
qu'une odyssée passée à scruter les cartes musicales, dessine une promenade
de santé. Charmante par son expression agréable et son trait impeccablement
svelte et galbé, lassante par cette lumière arcadienne sans ombre, ces
allegros qui n'ont pas plus d'énergie qu'un andante pressé, ces mouvements
lents qui osent rarement le véritable adagio ‑ et s’y assoupissent le cas
échéant. Beznosiuk ne voit pas dans l'écriture corellienne les détails, les
petites irrégularités de carrure ou de ligne qui renforcent la splendeur
harmonieuse du tableau ‑ Enrico Gatti en faisait son miel dans un Opus 3
sensuel et chatoyant. Est‑ce de l'indifférence ? Ou la marque d'un style
désuet, d'une mélodie qui flotte au‑dessus d'un continuo trop passif au lieu
d'y trouver un ressort ? L’alignement des deux opus coule comme une musique
d'ambiance, idéalement enregistrée. |
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