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Appréciation d'ensemble / Overall evaluation : | |
Analyste: Philippe
Venturini Sans doute est‑il inutile de préciser combien il nous peine de sanctionner un artiste à qui nous vouons une sincère admiration et une équipe qui compte d'incontestables talents (Bejamin Alard, notamment). Mais le présent enregistrement ne se montre tout simplement pas à la hauteur de la réputation de tels musiciens. Au sein de cette aventure, souvent cahoteuse, ce dix‑huitième volume semble le moins réussi, le moins bien réalisé. Si le dispositif à une voix et un instrument par partie assure une lisibilité optimale de la polyphonie, il ne souffre aucune imperfection. Or, elles abondent dans ce disque qui, comme toute la série, bénéficie d'une prise de son ne laissant rien dans l'ombre. Comment un producteur et des artistes peuvent‑ils en effet laisser paraître un CD qui s'ouvre sur un choeur aussi approximatif (BWV 70) ? L’intonation improbable de la trompette, les fluctuations du quatuor vocal, le manque de ligne directrice confinent à l'amateurisme. Le choral conclusif évolue dans les mêmes eaux troubles et laisse stupéfait. Certaines plages, telles le duo soprano‑alto de BWV 9 ou l'air d'alto de BWV 182, confirment que Sigiswald et son équipe comprennent très bien cette musique. Mais l'ensemble trahit un manque cruel de préparation et d'inspiration. Qui veut découvrir cette série originale mais, il est vrai, inégale, s'orientera alors vers les volumes V, VI, XXII et XIV. Sigiswald Kuijken et son équipe s'y montrent autrement plus convaincus et éloquents.
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