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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Guillaume Bunel
Pour ce disque
dédié au bel orgue Renaissance de Saint-Julien-du-Sault, construit en 1568 et
récemment restauré dans son état originel, Luc Paganon a eu l'heureuse idée de
s'associer à l'ensemble Obsidienne. Si l'orgue est certes omniprésent, ce qui
permet d'entendre toute l'étendue et la beauté de ses registrations, il se voit
associé à un nombre variable de voix et/ou d'instruments, et prend part à des
mélanges de timbres souvent très réussis. Le choix de pièces enregistrées se
montre particulièrement éclectique. Mais si l'on peine à saisir la cohérence qui
unit l'ensemble de ces oeuvres, qui couvrent près de deux siècles, de Dufay à
Frescobaldi, et mêlent des répertoires puisés dans des sources glanées dans
l'Europe entière, l'ensemble du programme dégage une énergie particulière, un
enthousiasme vivifiant qui n'est pas sans rappeler l'approche, inspirée de
musiques traditionnelles, des Musiciens de Saint-Julien. Une sorte de naïveté
très séduisante traverse ainsi l'ensemble de ce disque, au risque,
malheureusement, de frôler par moments l'amateurisme. Les imperfections
d'intonation ne sont pas rares, la prononciation des langues étrangères manque
parfois de fluidité, et certains choix d'instrumentation s'avèrent discutables,
ainsi le début du Ecce quod natura anonyme, qui fait quelque peu grincer
des dents. Malgré cela, il ressort de ce disque une inventivité, une vitalité
trop rare dans l'interprétation des répertoires de la Renaissance, qui
renouvellent l'image sonore que l'on pouvait s'en faire. Enfin, on pourra
souligner l'intérêt de la notice, qui détaille admirablement l'histoire de cet
orgue, ainsi que les choix opérés lors de sa restauration. |
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