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Appréciation d'ensemble / Overall evaluation : | |
Analyste: Philippe
Venturini Voici un disque à placer en complément de la quasi‑intégrale des cantates réalisée en 2000 à laquelle manquent quelques numéros dont ce célèbre BWV 106. Gardiner n’avait pas voulu y intégrer une précédente version réalisée pour Archiv en 1989 et a préféré recommencer. Sa conception n'a pourtant pas beaucoup changé: elle se montre toujours aussi attentive au texte. Le quatuor de solistes d'aujourd'hui fera‑t‑il oublier celui d'hier ? Cela n’est pas certain même si Meg Bragle se montre beaucoup moins maniérée que Michael Chance. Gardiner doit alors compter avec Cantus Cölln (HM) et le Ricercar Consort (Mirare). C'est donc
sur l'Oratorio de Pâques que le chef n'avait jamais enregistré que se
concentrera l'attention. Et dès les premières mesures de la sinfonia
Gardiner rappelle avec quelle énergie convaincue et communicative il peut
diriger la musique de Bach. La reprise de cet épisode orchestral avec le
choeur est ainsi un pur moment de félicité : le ré majeur brille de
mille feux et le 3/8 mène la danse. Les airs font naturellement montre d'une
parfaite compréhension comme cette berceuse de mort confiée au ténor avec
effet de bourdon et balancement des doubles croches. Un disque à ranger à
l’Oratorio de Pâques à côté des interprétations de Herreweghe (HM),
McCreesh (Archiv) et Halls (Linn). | |
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