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Analyste: Denis Morrier L’art et la manière! Roberta Invernizzi nous offre une véritable leçon de buon canto à laquelle on ne trouve rien à redire. La soprano italienne est l'une des meilleures interprètes actuelles de ces répertoires italien du baroque naissant: le timbre est somptueux, la voix souple, agile et précise, jusque dans les diminutions les plus complexes. Sa diction élégante nous invite à savourer chaque mot, tandis que leur sens est souligné par mille raffinements de nuances et d'intentions expressives, comme ce délicat vibrato dont elle use avec parcimonie comme d'un ornement éminemment subtil. Enfin, Craig Martinelli l'accompagne avec autant d'attention que d'efficacité, et nous gratifie de quelques heureux divertissements sous la forme de toccatas et autres mouvements de danse de Kapsberger ou Piccinini. Alors que peut‑on reprocher à cet enregistrement? Un programme sans surprise, « best‑of » plus que récital. Ces monodies de Monteverdi (réjouissantes canzonette a voce sola), Caccini, D'India (touchante Cruda amarilli) et Strozzi (le bouleversant Udite amanti) sont les plus courues au concert comme au disque, avec Magdalena Kozena (DG), Raquel Andueza (Accent), Marta Almajano (HM), Maria Cristina Kiehr (Ambronay) et Rosa Dominquez (Glossa) pour ne citer que les plus récentes et les plus marquantes. Des regrets, mais beaucoup d'admiration. Et maintenant, au travail pour fouiller un peu et monter un autre programme, de grâce!
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