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     Outil de traduction (Très approximatif)  | 
    
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 Analyste:
Denis 
Morrier Walter Testolin et la musicologue Paola Besutti ont bâti un programme original et ambitieux autour de, la figure tutélaire de l'humanisme : Virgile. Durant toute la Renaissance, les philologues, puis les littérateurs, enfin les peintres et les musiciens, se sont réapproprié son héritage, de la Gerusalemme liberata du Tasse aux toiles du Poussin, jusqu'au Dido and Aeneas de Purcell. En 2001, Paul Van Nevel invitait déjà les chanteurs et les instrumentistes de son Huelgas Ensemble, plus coloré que jamais, pour un « Chant de Virgile » (HM, Diapason d'or). Il y privilégiait les auteurs de la prime Renaissance (Josquin, Mouton, Orto, Willaert) et mêlait six variantes de la plainte de Didon (Dulces exuviae) à divers poèmes de Catulle et Horace. Sept ans plus tard, Roberto Festa et son Daedalus livraient un passionnant florilège («Musa Latina », Alpha, Cinq Diapason) ‑ des compositions chromatiques « inspirée de l'antique » y voisinaient avec des odes humanistes sur des vers latins (dont la bouleversante At trepida d’Arcadelt, reprise ici). La nouvelle anthologie brosse un panorama différent, quoiqu'aussi vaste et divers, allant de Josquin jusqu'à Lassus. Elle est admirablement servie par une formation vocale aux voix homogènes et à l'intonation impeccable, cultivant la plus, parfaite intelligibilité, tant du texte que de la polyphonie. Le Tityre tu patulae de Lassus ouvre la première partie du programme. Le chef y crée un contraste inattendu, entre la prima pars, en stricte déclamation homorythmique a cappella, et la secunda pars, où l'univers des Bucoliques semble inopinément s'incarner dans les diminutions volubiles d'une flûte à bec agreste, au‑dessus d'un choeur transfiguré par le cantus aérien d'Alessandro Carmignani. A ce joyau de poésie idyllique succède l'épopée de l'Enéide. Elle a inspiré à Josquin l'étonnant Fama malum: son contrepoint erratique et sa conclusion énigmatique sont soulignés par des voix masculines à la fois profondes et lumineuses. 
La seconde partie du programme se 
concentre sur le « chant de Didon». Empruntant à divers auteurs (Josquin, 
Arcadelt, De Rore, Willaert, Jachet de Mantoue, Lassus), Walter Testolin 
construit un véritable « cycle dramatique ». Il alterne judicieusement les 
polyphonies a cappella pour les épisodes narratifs, et une préfiguration de « 
monodie accompagnée » pour les monologues de la reine de Carthage. Une des 
sopranos, au chant limpide, se détache alors du choeur, tandis que le reste de 
la polyphonie revient aux violes. Effet saisissant dans l’At trepida d’Arcadelt, 
où l'on peut seulement regretter une approche discutable des questions ficta. 
Les vers passionnés de Virgile invitaient son héroïne à rejoindre le 
théâtre :ces compositions madrigalesques l’ont inéluctablement vouée à l'opéra. 
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