Texte paru dans: / Appeared in:   | 
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| Appréciation d'ensemble: | 
     Outil de traduction ~ (Très approximatif)  | 
  
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    Analyste: 
    Michel Parouty 
 
    En juin 2015, l'Opéra National de 
    Lorraine affichait Armide de Lully, dirigée par Christophe Rousset, dans une 
    mise en scène ingénieuse de David Hermann qui eût largement mérité les 
    honneurs d'un DVD.... Le 10 décembre suivant, le chef et ses Talens 
    Lyriques retrouvaient l'oeuvre pour un concert à la Philharmonie de Paris, 
    dont cet enregistre-ment est l'écho. Une différence, toufefois : les 
    nombreux changements de distribution. Mais rassurons ceux qui auraient vu le 
    spectacle : ils n'ont rien de rédhibitoire. La délicieuse Naïade de Hasnaa Bennani s'en est allée; son intervention, il est vrai, est très brève, et elle échoit à Judith van Wanroij, qui l'ajoute à ses autres personnages et lui apporte la même fraîcheur. Celle‑ci forme toujours un duo charmant avec Marie‑Claude Chappuis ; cette Gloire et cette Sagesse donnent une image souriante de la vertu, animant le Prologue de circonstance, destiné à louer le souverain et qui pourrait sombrer dans l'emphase ou l'ennui. Succédant à Andrew Schroeder, Douglas Williams offre à Hidraot une voix pleine et sonore, un timbre flatteur mais presque trop jeune de couleur, qui l'empêche d'incarner un vrai personnage. Le très pimpant Emiliano Gonzalez Toro campe un Artémidore plus présent que Patrick Kabongo, tandis que Marc Mauillon croque toujours de la Haine un portrait à la pointe sèche, avec cet art de l'humour décalé qu'il pratique comme personne. Antonio Figueroa succède, en Renaud, à Julian Prégardien. Succession difficile, mais qu'il assume avec un timbre clair et juvénile, des phrasés éloquents, une dynamique qu'il varié selon les mots, comme le prouve « Par une heureuse indifférence ». 
 Armide, c'est toujours Marie-Adeline Henry, au soprano relativement ample et puissant. Peu familière de ce répertoire, qu'elle abordait avec prudence à Nancy, elle a toujours tendance à forcer le ton, passant de la véhémence au murmure, à abuser des ports de voix, à théâtraliser inutilement le superbe texte de Quinault ; avec pour conséquence de ne pas résoudre le paradoxe de ce répertoire : révéler le naturel derrière l'artifice. Elle parvient pourtant, dans sa scène finale, à trouver des accents, émouvants. Le Choeur de Chambre de Namur, quant à lui, est fidèle à sa réputation : impeccablement en place, magnifiquement musical. Dès la courte Ouverture, Christophe Rousset donne le ton : rien ne pèse dans sa direction, vivante, souple, entraînante. Rien ne pose, non plus, tant le discours avance, tant les danses donnent envie de bouger, tant la partition chante à chaque mesure. Variées et raffinées, les sonorités des Talens Lyriques sont un ravissement. À ceux qui pensaient que Lully rimait avec emphase et solennité, Rousset apporte un cinglant démenti. L'ultime «tragédie lyrique » écrite avec Quinault brille de mille feux dans cette version, qui surpasse la seconde signée par Philippe Herreweghe et publiée par Harmonia Mundi ‑ rappelons que la première de Herreweghe, éditée chez Erato, n'a jamais été reportée en CD, le chef en personne l'estimant peu satisfaisante. Dommage pour la splendide Rachel Yakar, interprète du rôle‑titre ! 
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