Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Sophie Roughol Bach, qui adresse en 1733 sa première version di la Messe en si mineur à la Cour de Dresde, ave une dédicace transparente au souverain, n'est pas le seul à briguer un poste dans la chapelle en cours de restructuration. Zelenka, déjà « maître de chapelle adjoint », au côté de Hasse, espère lui aussi une promotion, mais livre un tout autre ouvrage : un recueil huit arias italiennes, qui pourrait lui permettre d'étendre son activité à l'Opéra de Dresde, un des plus glorieux d'Europe, tout acquis au nouveau goût napolitain. Projet déçu, Zelenka ne sera que « compositeur de cour ». Avait-il vraiment envie du poste ? On pourrait en douter vu les dérogations qu'il s'octroie aux standards souhaités. Les textes sont des réemplois alors démodés, aux métriques irrégulières, l'orchestre n'est composé que de cordes (dommage quand on connaît son talent pour les instrumentations chatoyantes),et surtout Zelenka conserve sa légendaire complexité d'écriture qui fait merveille à l'église, mais que les Dresdois n'apprécient guère au théâtre. Ce sont plus des airs « da caméra » que d'opéra, et leur longueur, entre sept et dix minutes, n'est pas un atout pour la scène – Zelenka verra large, encore, pour les huit arias de son unique sérénade italienne, Il diamante (1737).
Hana Blazikova se taille la part
du lion avec cinq arias, contre deux pour l'alto et une seule pour la basse.
La soprano, qui connaît son Zelenka sur le bout de sa voix directe et sûre,
gagnerait à s'abandonner un peu. Mais c'est lumineux, précis, et comme
l'alto, la basse et l'ensemble de cordes ‑ vigoureux. Tous offrent ainsi le
premier enregistrement d'un recueil atypique, et sans charme particulier.
|
|
|
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD |