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Diapason # 654 (02/2017)
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L'Autre Monde
LAM2  




Code-barres / Barcode : 3760106030130

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Denis Morrier

Pour fêter ses trente ans, l'en­semble Daedalus nous offre un objet des plus singuliers, au charme profond et pénétrant, Dans un vaste récit autobiographique, Roberto Festa nous conte, avec des mots simples et touchants, son « histoire de trains et de mer ». Une « petite musique » lancinante, tour à tour émouvante et festive, prolonge cette confession. Un étonnant bouquet de «mauresques» illustre à sa manière le parcours de Daedalus : C'elle de musiciens aventuriers partis explorer des territoires injustement délaissés, restés à la marge de l'Histoire. Depuis son origine, Daedalus a ressuscité une foule d'auteurs anonymes ou tombés dans l'oubli, de formes musicales mineures, souvent négligées par des yeux modernes qui n'y discernaient que des babioles : Roberto Festa a su y voir des trésors insoupçonnés, sensible à leur beauté discrète mais entêtante.

Il ne pouvait nous offrir de plus beau cadeau d'anniversaire que cette anthologie de compositions carnavalesques de la Renaissance italienne. On y découvre comment les moresche, ces danses guerrières originellement inspirées par les Sarrasins, se sont métamorphosées en suaves chansons d'amour alla napoletana. Tout dans ce programme respire le charme et l'esprit: de l'évocation horlogère du coeur détraqué de l'amant dans St'amaro cor mio aux sonorités contrastées des corbeaux dans le gel de l'hiver, comparées aux paroles des amantes perfides, dans Tu sai che la comacchia.

Roberto Festa a un don indéniable pour conjuguer les talents de musiciens venus des horizons les plus divers : du septentrion (la soprano Monika Mauch, le luthiste Hugh SandiIands) à la Méditerranée (la Catalogne des deux Josep ‑ Benet et Cabre ‑, l'Italie de la plupart des autres chanteurs et instrumentistes).

Quel bonheur, surtout, de retrouver Marco Beasley dans son répertoire d'élection, loin des guimauves commerciales où il s'était fourvoyé. Son timbre de ténor de charme s'épanouit dans ces humbles mélodies napolitaines. Sans artifice, il parvient de nouveau à nous toucher en plein coeur. Son bouleversant Vorria ca fosse ciaola, petite villota demeurée anonyme, si simple et pourtant si profonde, résume à elle seule tout l'art de Daedalus. Bon anniversaire et viva felice !
 


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