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Appréciation d'ensemble:  |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
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Analyste: Philippe
Venturini La fonction imitative de l'art a préoccupé les penseurs depuis toujours (La Poétique d'Aristote). En ce XVIIIe siècle sur lequel se concentre ce disque thématique, la musique devint même l'enjeu de nombreux débats et écrits tels ceux de l'abbé Charles Batteux (Les Beaux-Arts réduits à un même principe), de Jacques Lacombe (Le Spectacle des Beaux-Arts), de Diderot et autres Rousseau. Même privée de texte, la musique pouvait prétendre à une force descriptive et un pouvoir pittoresque comme le rappelle le titre de ce programme Tempêtes, Orages et Fêtes marines. Il s'ouvre par le fameux « Cahos » [sic] des Eléments de Rebel qui dépeint, en superposant en un agrégat dissonant les notes de la gamme de ré mineur, « cette confusion qui régnait entre les éléments avant l'instant [...] où ils ont pris la place qui leur est prescrite dans l'ordre de la nature ». C'est donc avec cette nature qui peut se gonfler en tempête, gronder en orage ou changer au gré des marées (la Wassermusik de Telemann) mais qui impose également son ordre que doivent composer les interprètes. Jordi Savall et ses musiciens, enregistrés en concert lors du festival de Fontfroide l'entendent ainsi. Aussi ne doit-on pas espérer chaos (Les Eléments), tempête (Alcione) ou tonnerre (Hippolyte et Aricie) d'une sauvagerie comparable à celle du Sacre du printemps de Stravinsky ou de Kraft de Magnus Lindberg. Marc Minkowski (Erato) et Reinhard Goebel (Archiv) ont ainsi fait sonner le cluster de Rebel de façon autrement plus violente. Si Jordi Savall n'a pas aiguisé ses crayons comme des poignards pour représenter la nature, il a préféré tremper ses pinceaux dans sa large palette de couleurs. Les Tritons s'élancent dans leur chaconne (Marais) avec une élégance souveraine ou s'amusent avec grâce (Telemann). La musique que propose Le Concert des Nations prend pour modèle la sérénité apollinienne plutôt (que) la fureur dionysiaque. | ||||
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