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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
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Analyste: Philippe Ramin Reflet d’un concert à l'abbaye de Font froide, ce programme fait aussi écho au Folles journées nantaises. A leur vaste programmation sur la nature en musique répond un panorama de « tempêtes, orage et fêtes marines », rapprochant quelques partitions célèbres composées de la fin du XVIle siècle aux derniers feux de Rameau. Belle idée car on suit à travers les décennies la constance de certaines figures (I‘écriture des cordes truffée de trémolos et d'arpèges rapides pour brosser les tempêtes, les traits de flûtes pour vents ou l'ondoiement des flots) autant que la diversité des goûts.
Rebel décrit d'ailleurs très précisément les moyens et leur effet dans la préface des Éléments, et précise qu'il s'est « asservi aux conventions les plus reçues », les basses exprimant la Terre, les petites flûtes l’Air, etc. Il y ajoute un élément de confusion tonale pour évoquer le chaos : le corps sonore cher à Rameau, symbole de l'équilibre universel y est brièvement menacé! Marais sollicite quant à lui le grondement des tambours « peu tendus » pour décrire la puissance sourde des éléments marins, et Locke l'étrangeté des harmonies irrésolues dans la peinture d'un monde à l'état de nature (Curtain Tune de The Tempest).
On admire une fois de plus, dans
Tempesta di Mare de Vivaldi, la technique éminemment musicale de
Pierre Hamon à la flûte à bec. Dans tout le double album, la finesse du
trait, la pertinence des caractères, la manière inimitable avec laquelle
Savall phrase la danse, font oublier les aléas de la mise en place.
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