Texte paru dans: / Appeared in:
Naïve |
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Appréciation d'ensemble / Overall evaluation : | |
Analyste: Pierre Doridot
N.B. Le critique effectue l'analyse
simultanée des deux derniers enregistrements de Naïve: Les Concerti per archi ne sont pas des concertos au sens où nous l’entendons habituellement. Ici, pas de soliste qui s’oppose ou accompagne un orchestre avec plus ou moins d’excitation ou de politesse, mais plutôt des sortes de quatuors en gestation, voire même des prémices de ce qui sera plus tard des symphonies : le mouvement lent du Concerto RV 134 fait immédiatement penser à Haydn. Alessandrini et son ensemble Concerto Italiano, serviteurs loyaux de Vivaldi depuis plus de trente ans (et sur instruments anciens) nous les font découvrir et nous rappellent dans la notice que « ces concertos à quatre parties sans point de focalisation gardent leur mystère ». Il n’empêche, Vivaldi y déploie une grande liberté mélodique, qui va de la frénésie échevelée à la douce berceuse. D’ailleurs, il réutilisera le matériau de ces œuvres très courtes (guère plus de 3 minutes) à plusieurs reprises. Ce CD exige toutefois de l’auditeur une attention soutenue. Une écoute distraite pourrait faire penser que ces concertos se ressemblent tous un peu. Pourtant, qu’y a-t-il de commun entre le célébrissime RV 151 « Alla rustica » et les RV 110, RV ll9 ou RV 523 ? Ici, rien de médiocre, et certains réclament même une grande virtuosité, qu’Alessandrini assume pleinement. Décidément, ce diable de Prêtre roux n’a pas écrit 500 fois le même concerto et Luigi Dallapiccola et Stravinsky sont des gros menteurs.
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