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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Venturini Ces trois compositions sur le Psaume 110 renseignent autant sur leurs auteurs que sur l'ordonnateur de ce projet. Le motet RV 595, premier des trois Dixit Dominus que composa Vivaldi, daté des années 1715, partage avec le RV 594 (vers 1730) et le RV 807 (vers 1732) une même écriture chorale homophonique des mêmes versets et le recours à la trompette pour l'évocation du Jugement dernier (« Judicavit »). Le Dixit Dominus de Mozart, associée au Magnificat sous le numéro KV 193 comptabilise une dizaine de minutes de musique limpide, essentiellement chorale, continue et, disons-le, indifférente aux images que suggère le texte. Le plus célèbre des trois, le Dixit Dominus de Haendel est l'oeuvre d'un jeune ogre allemand bien décidé à étourdir ses hôtes italiens par la richesse de son écriture et le faste de ses couleurs. Enregistré en un seul concert à Barcelone, ce programme pâtit d'une prise de son lointaine et sans relief qui accentue le flou des lignes, celle de la basse notamment. Le Vivaldi profite assurément de la conduite souple et avenante de Jordi Savall mais il doit s'accommoder d'un orchestre pas toujours très en place et, surtout, de solistes souvent dépassés. Le contre-ténor Anthony Roth Costanza gâche ainsi chacune de ses interventions, Haendel compris, par ce qu'il faut appeler un manque cruel de moyens. De même, la soprano Hanna Bayodi-Hirt ne peut offrir qu'un chant sans réel charme ni envergure. Après un Mozart sans conviction et privé de ses trois trombones, le Haendel met souvent les solistes et les sopranos du choeur à rude épreuve mais réserve de beaux moments de ferveur (« De torrente in via bibet »). Mais cela ne suffit pas à faire oublier Fasolis (Arts) et Gardiner (Erato). |
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