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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Roger‑Claude Travers Arrivé à la quatrième étape de son intégrale, Sergio Azzolini trouve un parfait équilibre entre les propositions audacieuses des premiers volumes et une vision plus sage du répertoire. C'est un peu moins excitant... mais plus séduisant que la plupart des concurrents. Comparez le RV 498 qu'il enregistrait déjà en 2003 (avec les Sonatori de la Gioiosa Marca en petite formation) et la nouvelle lecture : le geste extraverti de 2003 devait beaucoup aux timbres goguenards du basson à quatre clefs reconstruit par Peter De Koningh. Aujourd'hui, un instrument aux sonorités sombres et douces, du même facteur, inspire une lecture plus mûre, moins joyeuse, comme cette entrée de l'orchestre en tapinois dans le premier mouvement, qui invite le soliste à la retenue.
Le choix d'une phalange assez
fournie, avec huit violons, deux altos et deux violoncelles, ne nuit en rien
à la clarté des intentions. Les musiciens tchèques de L’Onde Armonica
perçoivent et restituent la moindre nuance dynamique, en osmose avec
Azzolini, qui demande une telle complicité pour cultiver le feutré (finale
du ' R'V469), l'élégiaque (Larghetto du RV498) ou le méditatif
(Largo du RV492, sur tapis d'archets et introduit par l'orgue). Les
basses aux textures habilement élaborées au fil des mouvements pour nourrir
la ligne soliste collent idéalement au discours. La seule petite déception
vient du Menuet RV 473 aux diminutions démoniaques, qu'un Thunemann,
professeur d'Azzolini, avalait sans
sourciller.
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