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Critique: Mariecarmen Gómez Paolo da Firenze est un compositeur qui appartint à la dernière des trois générations du Trecento musical italien. Abbé du diocèse d’Arezzo à partir de 1410 ; recteur de l’église d’Orbatello à Florence à partir de 1417 ; conseiller de la curie épiscopale jusqu’en 1428, date à laquelle il se retira de la vie publique, Paolo fut le protégé de l’élite intellectuelle florentine. Auteur d’oeuvres sacrées et profanes, nous conservons de lui un recueil de madrigaux, des balades et quelques fragments de la messe, un échantillon limité mais cependant suffisant pour faire de lui l’une des figures de proue de toute la production musicale du Trecento. Donner vie au répertoire de Paolo, dans lequel dominent les textures vocales à deux voix, n’est pas tâche facile. D’une part intervient l’habileté à reproduire les vastes mélismes qui ornent l’ample phrase mélodique, qui constitue l’une des caractéristiques de sa musique ; d’autre part, il faut savoir trouver le juste terme dans l’accompagnement instrumental, de sorte que sa coloration ne fasse pas de tort à la partie vocale. Ces deux aspects sont abordés et résolus de façon brillante dans le CD de Mala Punica, le meilleur sans aucun doute de ceux réalisés jusqu’à maintenant avec le répertoire du compositeur florentin. Il aurait peut-être été préférable de ralentir les tempos, afin de nous permettre d’apprécier avec sérénité les luxueux mélismes de cette musique, mais ce que l’on perd d’un côte, on le gagne de l’autre : la démonstration d’une virtuosité technique absolue. |
Reviewer: Mariecarmen Gómez Paolo da Firenze was a composer who belonged to the last of the three generations of the Italian musical Trecenlo. Abbot of the diocese of Arezzo from 1401, rector of the Church of Orbatello in Florence from 1417, a member of the papal Curia until 1428, after his retirement from public life, Paolo was sponsored by the Florentine intellectual élite. He was composer of both sacred and secular works, among those to survive being a collection of madrigals, ballads and a few odd fragments from the Mass, a limited repertoire but enough to make him one of the key figures in the music of the Trecento.
Bringing to life Paolo’s repertoire, which is dominated by two part vocal
textures, is not an easy task. On the one hand lies the ability required to
reproduce the very long melismas adorning the long melodic phrases, which
constitute one of the characteristics of his music. And on the other, the
ability to find the right point in the instrumental accompaniment, so that
its colouring doesn’t diminish the attractiveness of the vocal line. Both
aspects are approached and resolved brilliantly in Mala Punica’s CD, which
is undoubtedly the best release containing works by the Florentine composer
to date. Perhaps it would have been preferable to slow down the tempi, in
order to further the enjoyment of the rich melismas of this music. But what
is lost on one side is gained on the other, the demonstration of absolute
technical virtuosity. |
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