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Goldberg Magazine # 20
Goldberg a cessé de publier avec le # 54
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Goldberg is no longer available. # 54 was the last issue.

Harmonia Mundi

HMG 501725




Code-barres / Barcode: 0794881911028

 

Critique: Dinko Fabris

Comme c'est souvent le cas de cette interprète sensible et cultivée, la voix de Maria Cristina Kiehr est dans cet enregistrement tout simplement délicieuse, par sa capacité de passer avec naturel des nuances graves et douloureuses de la lamentation à la tessiture aiguë la plus cristalline. Les musiciens de l'ensemble instrumental sont également excellents ; il s'agit de certains des plus célèbres interprètes de musique baroque européenne : Nasillo au violoncelle, Galassi à la harpe, les violonistes Ciccolini et Focardi, ainsi que I'archiluth de Spaeter, dirigés par Jean‑Marc Aymes au clavecin.

 

Ce qui est moins convaincant, c'est le choix du programme enregistré, qui n'est pas toujours intéressant, et qui nous montre une fois de plus combien il est difficile de bien servir la renommée d'Alessandro Scarlatti. Ceci est peut‑être également dû en partie au fait que, comme l'explique Reinhard Strohm, deux des trois cantates interprétées ici, Bella madre et Correa nel seno amato, ne sont pas des oeuvres attribuées avec certitude au compositeur de Palerme. La cantate la plus intéressante, pour son inhérente dramaturgie et sa virtuosité chromatique, est en réalité Poi che riseppe Orfeo, dont le texte présente le mythique chanteur au moment où il est surpris par la tragique nouvelle de la mort d'Eurydice. La cantate qui donne son titre au disque, composée sur un élégant texte arcadien qui décrit les tourments de l'amour de Clori pour son Filène adoré, possède un thème récurrent qui accroît les doutes concernant son authenticité, car il semble presque une paraphrase de l'incipit du Stabat Mater de Pergolèse : véritable symbole de la musique sacrée napolitaine, il convient assez mal à une cantate profane qui aurait en principe été composée à Rome vers 1690.
 

Reviewer: Dinko Fabris

As is usually the case with this refined and sensitive performer, Maria Cristina Kiehr’s voice in these cantatas is simply delightful. She has the capacity to naturally pass from the pathetic and low ranges of the lament, to a more crystalline, higher range. The musicians forming the instrumental ensemble are also excellent; in fact, the group is made up of some of the best known performers of European Baroque music: Nasillo on the violoncello, Galassi the harp, and the violinists Ciccolini and Focardi, as well as Spaeter on the archlute, with Jean-Marc Aymes conducting from the harpsichord.

 

However, the selection of music recorded is not completely convincing. It is not always interesting and once again demonstrates how hard it is to do justice to the fame of Alessandro Scarlatti. As Reinhard Strohm explains, perhaps this is partly due to the fact that two of the three cantatas performed, Bella madre, and Correa nel seno amato cannot be unequivocally attributed to the composer from Palermo. The most interesting work is in fact Por che riseppe Orfeo. Full of inherent drama and chromatic virtuosity, its text describes the mythical cantor at the moment he learns of the tragic news of the death of Euridice. The cantata that lends its name to the title of the disc, composed to an elegant Arcadian text describing the torment of Cloris’s love for her cherished Fileno, contains a recurring theme that raises even more doubts with respect to its authenticity. It is almost a paraphrase of the incipit to Pergolesi's Stabat Mater, which being one of the canonic works of the Neapolitan sacred style, does not make it well suited to a secular cantata supposedly composed in Rome around 1690.

 

 

   

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