Texte paru dans: / Appeared in:
*

Diapason # 446 (03/1998)
Pour s'abonner / Subscription information


Harmonia Mundi
HMG 501629  




Code-barres / Barcode : 0794881853823

Appréciation d'ensemble:

Outil de traduction
Translator tool (
 

Analyste: Roger Tellart

Buxtehudiens, à vos lecteurs laser ! Voici un album appelé à faire quelque bruit dans l'univers des cantates du maître d'Oldesloe. Les options soistisantes de Konrad Junghänel s'accordent en effet idéalement, me semble‑t‑il, au projet de l'organiste de la Marienkirche inscrivant ses cycles d'Abendmusiken au cœur du temps liturgique de l'Avent: un temps d'attente, de réflexion et d'espérance, juste avant que rayonne la joie christique de Noël. Un paysage mystique est ici planté, au piétisme ardent et traversé d'affects prémonitoires de la sensibilité spirituelle du nouveau siècle (le XVIIIe). Des sentiments privilégiés par le travail très abouti que le chef impose, de son luth, à sa petite troupe (et on louera l'homogénéité et la musicalité sans faille du concert vocal, du soprano de lumière de Johanna Koslowsky à la basse incontournable de Stephan Schreckenberger, présent dans les six cantates). Face à l'évidence de la présente approche, les témoignages antérieurs ‑ et aux programmes quelque peu divergents ‑ de Van Immerseel (bien formaliste parfois) et Ton Koopman paraissent irrémédiablement surclassés; l'ultime et non négligeable atout de Junghänel tenant dans l'incroyable plasticité d'un instrumentarium qui associe le mouvement et la légèreté des rythmes à un bonheur de timbres de tous les instants (la transparence de l'introduction festive de Nun danket alle Gott), au point de rendre obsolètes ses homologues dans les deux versions précitées.
 

Fermer la fenêtre/Close window

 

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews