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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction |
Analyste: Stéphane Vincent-Lancrin En 1683, la Musical Society décida de commander chaque année une nouvelle composition pour le jour de la Sainte Cécile, patronne des musiciens. Welcome to all Pleasures est la première oeuvre écrite pour l'occasion. Purcell composera une grande ode pour cette même fête en 1692, avec de plus grands moyens : Hail ! Bright Cecilia ! Dès la Symphony de cette dernière, il devient évident que la version de Philippe Herreweghe sera placée sous le signe de la beauté plastique. L'orchestre et le choeur du Collegium Vocale resteront toujours parés de leurs plus beaux atours. Sans aller aussi loin que Gardiner, Herreweghe donne une version animée de tous les passages en forme de danse, en y privilégiant l'aspect rythmique, les autres passages étant plus toujours plus étirés. Mais chez Herreweghe, « animation » ne veut jamais dire « violence ». Cette lecture est convaincante (notamment au début de la Symphony ou « Wondrous Machine !»), même si elle atteint parfois ses limites dans certains passages, dont le caractère éclatant ne masque pas une certaine raideur (comme à la fin de la Symphony ou « The Fife and all the Harmony ») « Tis' Nature’s Voice » est assurément bien chanté, de manière extravertie, mais peut‑être , trop démonstrative et pas assez naturelle. En revanche, « Thou tun'st this World » vaut à lui seul le déplacement, avec une interprétation déchirante de Susan Hamilton, touchée par une grâce tout angélique. Et le choeur, qui a parfois du mal à sortir du grandiose, est tellement beau dans « Soul of the World », et surtout dans le grand choeur final ! Herreweghe propose une lecture entre la version ,de Gardiner, vive et libre, et la version peu animée, mais très naturelle et expressive, de Parrott.
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