Marin Marais (1656-1728)
Alcione (Suites des Airs à joüer - 1706)
Alia Vox AVSA9903
Code-barres/Barcode: 8435408099035
Édition remasterisée
Remastered edition
Super Audio CD
Artistes / Performers:
Le Concert des Nations, dir. Jordi Savall
Lieu d'enregistrement / Recording site:
Château de Cardona (Catalogne/Catalunya)
Date d'enregistrement: Décembre 1993
Recording date: December 1993Durée totale / Total time: 52'28
" Alcione, … s’inscrit dans la tradition lullyste. C’est une tragédie en musique comportant cinq actes et un prologue. Le sujet (est) tiré des Métamorphoses d’Ovide,… "
"Alcyone … follows in the tradition of Lully. It is a tragédie en musique in five acts and a prologue. . The librettist, Antoine Houdar de la Motte, took his inspiration from Ovid’s Metamorphoses..."
Évaluations recensées / Reviews located
18:5 (05-06/1995)
(See below)
Laurence Vittes (05/2015)
(04/2014)
Johan van Veen
Extrait du livret / From the liner notesExtraits:
" Le 18 février 1706, la tragédie en musique Alcione fut représentée pour la première fois à Paris, dans la salle du Palais Royal. D’emblée, elle reçut du public un accueil chaleureux. Ce fut le plus grand succès de Marin Marais, l’auteur de la partition. Le compositeur, âgé de cinquante ans, était parvenu à l’apogée de sa carrière. Il venait notamment de remplacer à l’Opéra André Campra pour « battre la mesure », c’est-à-dire diriger les nombreux interprètes appelés pendant les spectacles à jouer dans la fosse et à se produire sur la scène" .
" Alcione, … s’inscrit dans la tradition lullyste. C’est une tragédie en musique comportant cinq actes et un prologue. Le sujet (est) tiré des Métamorphoses d’Ovide,… "
" Comme dans les autres tragédies en musique de l’époque, les pages réservées à l’orchestre occupent dans Alcione une place importante. Du fait de sa carrière d’instrumentiste, Marais leur accorda une attention particulière, les portant à un raffinement jusqu’alors inégalé. On peut le constater à l’audition des pièces choisies pour cet enregistrement ".
" A l’instar des suites diffusées dans l’Europe de l’époque, des danses qui figurent au prologue et à chaque acte dans les divertissements ont été ici réunies, précédées de la traditionnelle ouverture à la française. Celle d’Alcione révèle un caractère pathétique. Dès les premières mesures, après un saut mélodique impressionnant d’une octave à la partie supérieure, un accord très dissonant de seconde d’une grande intensité dramatique se fait entendre dans la tonalité sombre de ré mineur. Puissance qu’on retrouve dans le mouvement également grave de la fin, où le rythme devient haletant, haché d’abord de longs silences, avant que la basse ne s’accélère jusqu’à l’ultime cadence. Entre des pages aussi théâtrales, Marais déploie dans la seconde partie toute sa science de compositeur de musique instrumentale, conduisant avec panache chacune des cinq voix écrites dans un style intriqué ".
" Les danses s’inscrivent également dans la tradition lullyste : gigues, sarabandes, passepieds, menuets. L’un des intermèdes est prévu pour servir d’entracte, c’est-à-dire pour être joué pendant le changement à vue d’un décor. Dans la grande chaconne du dernier acte, Marais ne se montre pas inférieur à son illustre devancier, créant d’ingénieuses variations, tant sur le plan rythmique que mélodique. De ces épisodes écrits à cinq ou à trois parties, il découle tantôt une belle sérénité, tantôt un débordement pétillant, tantôt une douce mélancolie, tantôt encore une étonnante poésie. Dans la marche pour les bergers et les bergères du prologue, le compositeur enrichit encore les modèles lullystes, annonçant les chefs-d’œuvre de Jean-Philippe Rameau ".
" Pour flatter le goût de ses contemporains, Marais ne cède pas seulement à la mode de la bergerie. Il glisse aussi dans plusieurs de ses danses des airs faciles à retenir, qu’il ne manque pas de faire chanter aussitôt après une première exécution par un soliste et le plus souvent par le chœur".
"« Beaucoup plus complexes sont d’autres pages réservées à l’orchestre, étrangères cette fois au ballet. Les préludes et la ritournelle chargés de débuter les troisième et dernier actes sont à cet égard remarquables ".
" Les symphonies descriptives composées pour Alcione offrent à côté de cette ritournelle un contraste saisissant, tant elles cherchent à impressionner par leur puissance, recourant à tous les moyens dont disposait l’orchestre de l’époque. Celle du sommeil est inspirée de celle d’Atys de Lully … "
" Après le repos qu’impose le Sommeil survient la célèbre tempête. Son succès fut tel qu’on rapporta lors de la création d’Alcione que sans elle, « cet opéra nouveau aurait » connu « le sort du vaisseau ». Propos certes exagérés, mais, il faut le reconnaître, Marais ne ménagea pas ses efforts pour décrire le phénomène naturel ".
Jérôme de la Gorce
Lisez le texte intégral - Site Alia Vox + Description
Référence:
Sylvette Milliot, Jérôme de la Gorce: Marais, Paris, Fayard, 1991Excerpts
"On 18 February 1706, the opera (or tragédie en musique), Alcyone was given its first performance at the Palais Royal in Paris. The public response was immediately enthusiastic. It was to be Marin Marais’s greatest triumph. The composer, aged fifty, was at the height of his career. He had just replaced André Campra as “conducteur” at the Paris Opera, beating time for the numerous performers who were called upon to play in the pit or appear on stage".
"Alcyone … follows in the tradition of Lully. It is a tragédie en musique in five acts and a prologue. . The librettist, Antoine Houdar de la Motte, took his inspiration from Ovid’s Metamorphoses, on which he relies heavily for his description of several episodes, notably the moving storm scene in Act Four".
"As in the other tragedies en musique of the time, the purely orchestral parts play an important role in Alcyone. Himself an instrumentalist, Marais paid particular attention to the instruments, bringing them to a hitherto unequalled refinement, as can be seen from the pieces chosen for this recording".
"Following the example of the suites that circulated in Europe at that time, the dances from the prologue and those from the divertissements in each act have been brought together here, preceded by the traditional ouverture a la française. The overture to Alcyone contains a certain pathos. From the first bars, after an impressive melodic leap of an octave in the upper part, an intensely dramatic and very dissonant third inversion of the seventh chord is heard in the sombre key of D minor. This forcefulness is also to be found in the equally serious final movement, with its panting rhythm, initially broken by long pauses, before the bass accelerates towards the final cadence. Between these two theatrical sections, in the second part Marais demonstrates all his skill and panache as a composer of instrumental music in his treatment of each of the five intricately written voices"."The dances also follow the Lullian tradition: gigues, sarabandes, passepieds, minuets. One of the minuets is intended to serve as an interlude – in other words, played while the sets are being changed in full view of the audience. In the chaconne at the end of the last act, Marais shows himself to be by no means inferior to his illustrious precursor, creating ingenious variations both in the rhythm and the melody. These episodes, in five or three parts, are sometimes wonderfully serene in atmosphere, sometimes gently melancholy, and sometimes astonishingly poetical".
"In the march for the shepherds and shepherdesses in the prologue, the composer further enriches Lully’s models, heralding the masterpieces of Jean-Philippe Rameau".
"In order to pander to the tastes of his contemporaries, Marais not only gives in to the fashion for bergerie (pastoral subjects), but he also slips catchy tunes into several of his dances, which are then repeated immediately afterwards by one of the soloists and usually by the chorus".
"Other exclusively orchestral pieces, this time unrelated to the ballet, are much more complex. The prelude and ritornello at the beginning of the third and final acts, respectively, are quite remarkable".
"The descriptive “symphonies” composed for Alcyone are in striking contrast to this ritornello: they harness all the means the orchestra of the time had at its disposal in order to impress by their forcefulness. The Symphonie du Sommeil (symphony of Sleep) in Act IV is inspired by the one in Lully’s Atys…"
"After the restfulness of Sleep comes the famous storm. It was such a success that it was reported after the first performance of Alcyone that without it “this new opera would have [met with] the same fate as the ship”! An exaggeration, of course, but it must be recognized that Marais spared no effort in describing this natural phenomenon".Jérôme de la Gorce
Translation: Mary Pardoe
To read the integral version - AliaVox Website -
- Alia Vox + Description
Reference:
Sylvette Milliot, Jérôme de la Gorce: Marais, Paris, Fayard, 1991
Gramophone
(02/1995)
Reviewer: Julie Anne Sadie
Abridged version:
"Savall has selected movements from the prologue and each of the five acts, grouping them effectively into four 'suites'. They range from the ceremonial to the sublime and include the Overture, the "Symphonie pour Ie sommeil " and the famous raging "Tempete" from Act 4 and, of course, the graceful Chaconne that ends the opera".
"... As one of the greatest exponents of the solo viol tradition perfected by Marais, Savall focuses his insights upon this music and interprets the scoring as Marais might have done. He experiments with all the chamber-music combinations of the day and, typically, hazards some of his own , particularly in the Chaconne".
Read on ... original text - Click here
18:5 (05-06/1995)
Reviewer: Elliott S. Hurwitt
Excerpts
Alcione was a big hit in its own right when it first appeared on the stage in 1706. None of Marais's other operas had such success or was revived so often over so many decades. Baroque opera librettos are generally pretty remote from our present-day concerns, with stock situations and a revolving door full of mythological characters. Alcione is typical in this respect with a plot featuring gods, nymphs, water varmints—everything but a talking mule. Nobody ever seems to perform or record the entire work, doubtless because the vocal parts are less accessible to modern tastes, or, as Marais's own contemporaries saw it, because they aren't as great as the instrumental parts.
Jordi Savall, like Harnoncourt, instinctively blends emotion with historical consciousness. In an interview in Fanfare 16:1 Savall stated clearly that what mattered to him was “spirit“ in music. A Catalan, he has spirit and fantasy in abundance. For all that Savall is a practical working musician, not a kook or a pedant. He has given listeners years of pleasurable music-making with his ensemble Hespèrion XX and in other settings, and now surpasses his previous efforts with the Baroque orchestra heard on this disc. This new recording of the Alcione orchestral music is an absolute delight.Autres références disponibles via la base de données de Todd McComb/ Other available references via Todd McComb's database:
(Site: http://www.medieval.org)
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2022-02-03
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02/03/22To order / Commander
Alia Vox AVSA9903
Code-barres/Barcode : 8435408099035
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