Artistes / Performers :
La Capella Reial de Catalunya,
Hespèrion XX,
dir. Jordi Savall Lieu d'enregistrement pour les 3 cd / Recording site
for the 3 cds:
Collégiale romane du Château de Cardona, Catalogne (Catalunia)
Alia Vox La liturgie des
morts – comprenant la messe de Requiem, le service funèbre et
l’office des morts à proprement parler – revêtit très tôt une
importance considérable aux yeux des autorités ecclésiastiques
espagnoles et des compositeurs de l’église locale. Tout au long du
Moyen Age, d’après les descriptions apparaissant dans les
documents, la mort d’un noble important, comme par exemple le
Comte de Barcelone ou le souverain de l’un des règnes de León,
Castille, Aragon ou Navarre, était pleurée au cours de cérémonies
imposantes où la solennité de la liturgie était souvent rehaussée
par le Planctus, sorte de plainte prolongée qui était chantée de
façon monodique et dont nous avons conservé plusieurs exemples.
The liturgy of the Dead –
including the Requiem Mass, the Burial Service and the Office of
the dead, properly speaking – was granted considerable importance
by the Spanish ecclesiastical authorities and by the local church
composers from very early times. Throughout the Middle Ages,
according to the extant documentary descriptions, the death of a
great Lord, such as the Count of Barcelona or the sovereign of any
of the Spanish kingdoms of León, Castile, Aragon or Navarre, was
usually mourned with impressive ceremonies in which the solemnity
of the liturgy was often enhanced by the addition of the planctus,
a kind of lengthy optional lament that was sung monophonically and
of which several examples have survived.
This disc of music by Cristobal de
Morales (ca. 1500-1553) is "In many ways I think (...) one of
Hesperion's most successful (and certainly one of the most striking)
contributions to the sixteenth-century Hispanic repertory. Recorded
by the male voices of Capella Reial with support from viols,
sackbuts, organ and dulcian, it inhabits a sound world that
contrasts strongly with any of their other recordings..."
"The scoring adopted on the Morales disc (for which incidentally,
there is no firm evidence) is mournful, even lugubrious, but it
suits the mood of the music so well that the overall effect,
enhanced by a reverberant church acoustic, is of a lustrous velvet
unremittingly black but with a rich sheen that catches the light of
the musical textures".
"Ultimately, however, the Requiem Mass is the more satisfying
piece, although, conforming to an indigenous tradition of setting
texts of this kind, it, too, is less concerned with contrapuntal
skill and more with a sustained solemnity that has earned Spanish
polyphony of this period the epithets 'austere' and 'mystical'."
"Nevertheless, this disc is so special in the sound of male voices
doubled by those mellow and largely unobtrusive instruments and,
above all, the atmosphere of the recording (it has the feel of the
early hours of the morning about it) that I would say it is one of
the best they have ever made."
"The Guerrero disc is altogether another
story. The blend and unanimity of tone colour achieved on the
Morales disc is instantly dispelled here by the addition of the
sopranos, ..."
"The instrumental playing is, as always with
Hesperion XX, superb, and the purely instrumental items are among
the most compelling on the disc."
"Both these recordings deserve a place in your
collection: the Guerrero because it is a bold attempt to tackle an
almost unstudied question of performance practice; and the Morales
because, quite simply, it is so special."
Diapason- no.
385
09/1992
Re: Morales (Officium
Defunctorum, + Missa Pro Defunctis) (Astrée E 8765)
"Le choeur masculin de la Capella Reial (avec donc des
contre-tenors pour les parties de superius) est d'une
justesse et d'une cohésion inattaquable... Les violes et les vents
(principalement des cuivres) de l'ensemble Hespèrion XX apportent un
soutien discret et efficace, la parfaite osmose des instruments et
des voix dans les doublures colla parte formant d'ailleurs
l'un de nos principaux objets d'admiration, tout comme la souplesse
de la direction, la beauté de la plastique vocale et la netteté de
la diction. On retrouve avec bonheur les émotions caractéristiques,
le dolorisme recueilli, la réelle spiritualité qui caractérisent les
interprétations les plus inspirées de Jordi Savall".
« Je n’ai jamais prétendu caresser les oreilles des personnes
pieuses avec mes chants, mais au contraire inciter leur âme à la
contemplation dévote des mystères sacrés. »
Jordi Savall a fait sienne la devise de Guerrero, investissant d’un
mysticisme ardent ses polyphonies austères (Trahe me) aussi bien que
ses constructions polychorales d’apparat (Duo Seraphim), révélant le
lien qui unit maniérisme et spiritualité chez ce contemporain du
Greco. Pour parvenir à cette synthèse, il a modelé sur le timbre et
la ligne de son alter ego vocal Montserrat Figueras une couleur
chorale méditerranéenne inédite, enrichie par les échanges avec les
instruments. Initiée cinq ans auparavant dans une révolutionnaire
Missa pro defunctis de Cererols, cette esthétique a atteint son
degré de perfection dans ces Sacrae Cantiones et dans le programme
Victoria qui a suivi.
Diapason- no.
391
03/1993
re: Victoria (Cantica Beatae Virginis)
(Astrée E 8767)
"Voici déjà dix ans, Jordi Savall révélait un
visage inédit de Victoria, que l’on ne considérait alors que comme
un scrupuleux disciple de Palestrina. Le gambiste catalan brisait
cette image réductrice par des choix d’interprétation qui parurent
audacieux, mêlant voix et instruments, tournant le dos à la
monumentalité marmoréenne et la linéarité des trebles d’outre-Manche."
"Il inventait une sonorité d’ensemble luxuriante,
où les violes, les cuivres (cornets et saque- boutes) et l’orgue
doublent ou accompagnent les voix chaleureuses et typées de la
Capela Reial, et imprimait un surcroît de somptuosité aux pièces
polychorales (en particulier au poignant Salve Regina et à
l’éblouissant Magnificat primi toni). Cette interprétation en
perpétuel renouvellement sonore, s’en trouvait chargée d’un relief
et d’une émotion inédits. Elle paraît aujourd’hui encore touchée par
la grâce même."
Classica- no.
20
03/ 2000
Re: Morales (Officium Defunctorum, +
Missa Pro Defunctis) (Astrée E 8765)
Disque miraculeux sur bien des points, ce programme consacré à
Cristóbal de Morales mêle instruments et voix à la perfection.
Composé à Rome en 1544, le Requiem reste l'un des plus beaux
du répertoire, alternant instruments et chant mystique dans
l'Offertoire
# 5 Automne/Fall 1998
Re: Morales (Officium Defunctorum, +
Missa Pro Defunctis) (Astrée E 8765)
Appréciation
Evaluation
Goldberg a cessé de publier
avec le # 54
~~~~~~
Goldberg is no longer available.
# 54 was the last issue.
Analyste: Maricarmen Gómez
Texte intégral:
Ce commentaire de
Maricarmen Gómez fait suite à son article intitulé "La
musique espagnole à l'époque de Philippe II"
paru dans le numéro 5 (automne 1998) de la revue Goldberg.
Celle-ci écrit: " La cathédrale
de Tarragone conserve dans ses trésors une toile de grandes
dimensions qui servait à couvrir le catafalque qu'on élevait pour
les obsèques des Habsbourg. Le tissu de velours noir qui portait les
armoiries de la famille régnante, devait produire un fort impact à
qui le contemplait d'autant plus aujourd'hui, si nous devons
reconstituer mentalement ce que furent les funérailles de l'Empereur
Charles Quint ou celles de Philippe II dans les grandes cathédrales
du monde hispanique. La musique fut l'élément indispensable de ces
événements. Elle fut chargée d'envelopper l'auditeur d'un drap de
velours noir, dans une sonorité dense qui le plonge dans la
tristesse, indépendam-ment de ce qu'il ressent pour lui-même
et pour le défunt".
"Seuls les grands maîtres de l'histoire de la musique sont parvenus
à faire de la musique de Requiem, une oeuvre maîtresse. Ses
origines sont les planctus médiévaux, parmi lesquels demeure
célèbre
Fortz chausa es de Gaulcelm Faidit, écrit pour la mort de
Richard Coeur de Lion. Elle suit ensuite les déplorations, la
plus extraordinaire étant celle que composa Josquin Desprez à la
mort de Ockeghem (Nymphes du bois), pour aboutir enfin aux
messes polyphoniques de Requiem. Si l'Officium defunctorum
dont il subsiste une copie à la cathédrale d'Avila et une autre à la
cathédrale de Puebla au Mexique, et la Missa pro defunctis à
5 voix du Missarum liber secundus (Rome, 1544) s'imposent par
leur profondeur et leur beauté, un phénomène semblable se produit
dans la version qu'en donne Jordi Savall, à la tête de la Capella
Reial et de l'ensemble Hespèrion XX. Les deux compositions sont a
cappella. Cela n'ôte en rien à cette re-création
intelligemment réalisée grâce à un indiscutable talent musical qui
impressionne l'auditeur. Savall souligne, dans le style qui lui est
propre, l'ensemble et chacune des voix de la polyphonie en associant
les instruments de l'époque, orgue inclus. Le résultat est une
lecture beaucoup plus riche par sa couleur musicale que l'original
de Morales; lequel aurait certainement apprécié l'usage des moyens
propres à restituer l'esprit de son oeuvre".
This commentary is a continuation of an
article by Maricarmen Gómez entitled "Spanish
Music in the Days of Philip II',
published in Goldberg Magazine (no. 5, Autumn 1998).
"Among its treasures, the Catheral of
Tarragona preserves a very large cloth that was used to cover the
tumuli that was erected to celebrate the funerals of the Hapsburgs.
The cloth, made of black velvet and displaying the coat of arms of
the governing family, has a profound impact on those who see it,
especially if we mentally go back to what must have been emperor
Charles V's or Philip II's funeral in the great cathedrals of the
Spanish world. Music was an essential element in those events,
enfolding the listeners in a black, velvet cloak of sound, dense
enough to throw them into grief, regardless of their feelings for
the deceased".
"Only the great masters in the history
of Music managed to make masterpieces out of Requiems. Their
remote antecedents are medieval laments, some of which became as
popular as the famous Fortz chausa es of
Gaulcelm Faidit, composed to mark Richard the
Lionheart's death. Then came the lamentations, the most
extraordinary of which was the one written by Josquin (Desprez) for
Ockeghem's death (Nimphes du bois), to finally lead to
polyphonic Requiem Masses, two by Morales, one for 4 voices and the
other for 5 as well as the Officium defunctorum, some of the
best examples of their genre in the Renaissance".
"Both the Officium
defunctorum, of which one copy is kept at the Cathedral of
Avila, and the other in Puebla Mexico and the Missa pro defunctis
for 5 voices of the Missarum liber secundus
(Rome, 1544) impress by their depth and beauty. The same is true
with the version by Jordi Savall at the head of the Capella Reial
and Hespèrion XX. Both compositions are a cappella and as
far as is known, they were never interpreted in the past with any
instrument other than the organ or the basson. That is no obstacle
for the intelligent and musically talented re-creation of whatever
may produce an impact on the listener. Savall highlights each and
every voice in the vocal polyphony with instruments of the period
including the organ, which makes for a more colorful version than
the original by Morales who probably would have praised it, or even
suggested it, if he had had the means to imagine it".
# 24 (09/2003)
Re: Morales (Officium Defunctorum, +
Missa Pro Defunctis) (Astrée E 8765)
Appréciation
~~~~~
Evaluation
Goldberg a cessé de publier
avec le # 54
~~~~~~
Goldberg is no longer available.
# 54 was the last issue.
Analyste: Ivan
Moody Texte légèrement abrégé:
"Voila un disque classique d’Hespèrion. Il
utilise le prétexte de la cérémonie des funérailles de Charles V qui
eurent lieu à Mexico en 1559 pour élaborer une fable. Et comment la
fable est contée ? La Missa pro Defunctis en cinq mouvements
fait partie du livre de 1544, et se complète par des mises en
musique de Morales pour l’Office des Morts conservées dans
les archives de la cathédrale de Puebla au Mexique, elle est connue
pour avoir été chantée lors des obsèques impériales. "
" Ce que l’on sait
des interprétations ibériques et latino américaines sert de
justification à l’utilisation d’un large ensemble de violes,
d’instruments à vent et d’orgue ainsi que des voies (masculines) que
l’on retrouve dans le présent enregistrement. » « … la musique est
interprétée avec un tel sens de componction, une telle profondeur de
sentiment et transmet bien la beauté cristalline de la musique de
Morales… "
" On peut ressentir, et de la façon la plus
extraordinaire, comment Morales, l’artiste liturgique, dénude
l’intimité de son âme devant le Créateur. Vraiment, il s’agit d’un
très bel enregistrement ".
# 7 (05/1999)
re: Guerrero (Sacrae Cantiones)
(Astrée E 8766)
Appréciation
Evaluation
Goldberg a cessé de publier
avec le # 54
~~~~~~
Goldberg is no longer available.
# 54 was the last issue.
Analyste:BRUNO
TURNER
Texte intégral:
Ce recueil de seize motets et antiennes mérite toute notre attention
pour sa chaleur et son émotion. L'accent est mis sur la poésie des
phrases mélodiques de Guerrero et sur la douceur de ses harmonies.
Les tempi sont détendus et les sonorités dans l'ensemble plus
caressantes que tranchantes ; rien n'est précipité, il n'y a pas de
contrastes soudains de nuances par souci de variété. La plupart des
pièces sont en effet des prières recueillies, qu'elles traitent de
l'Eucharistie (O sacrum convivium), de la Passion ou qu'il s'agisse
des antiennes et motets à la Sainte Vierge. L'interprétation pleine
de grâce des chanteurs et des instrumentistes met en valeur le style
mélodieux de Guerrero. Savall présente en tout quinze chanteurs,
dont trois femmes, qui collaborent étroitement avec les
instrumentistes : cinq violes, un cornet à bouquin et trois
saquebutes, soutenus par un orgue et un dulcian basse (le bajón).
Cette riche palette lui permet de créer une image sonore
kaléidoscopique offrant à l'auditeur des combinaisons de chanteurs
et d'instrumentistes qui changent constamment. Tous se retrouvent
dans le grand tutti du triple choeur (pour 12 voix) Duo Seraphim
clamabant, mais Savall réussit par une orchestration judicieuse et
en doublant les parties presque à l'excès à donner plus de poids aux
accords massifs. Le contraste est d'autant plus frappant dans les
deux mises en musique de O Domine Jesu Christe où les interprètes ne
réussissent pas à mettre en valeur le drame inhérent à l'oeuvre ;
l'oeuvre en elle-même est certainement bouleversante, mais la
version de 1570 est confiée aux violes seules, sans le texte, tandis
que dans la version de 1589, Montserrat Figueiras chante la partie
supérieure, les violes remplaçant les autres voix. Le sublime Trahe
me post te est présenté avec son canon (une tierce au-dessus) chanté
par deux sopranos, les trois autres voix étant confiées aux
instrumentistes. Une décision qui ne manquera de décevoir tous ceux
qui adorent ce motet extraordinaire (tiré du Cantique des
Cantiques), mais comment ne pas être séduit par les phrases
ravissantes de Guerrero lorsqu'elles sont interprétées avec une
telle tendresse. Le Regina coeli à huit voix est particulièrement
réussi, de même que Beata Dei genitrix, ce chef d'oeuvre qui allait
inspirer à Alonso Lobo une messe. Un bel enregistrement qui nous
laisse une impression quasiment profane plutôt que liturgique. Mais
peut-être n'est-ce là que ma vision austère d'homme du nord d'une
chaleur typiquement méridionale.
Reviewer: Bruno Turner
This richly rewarding
collection of sixteen motets and antiphons has an all-enveloping
atmosphere of warmth and emotion. The emphasis is upon the poetry of
Guerrero’s melodic lines and the smoothness of his harmonic writing.
The tempi are relaxed and the general sound is round rather than
sharp-edged; nothing is hurried and no sudden contrasts of dynamics
are introduced for the sake of variety. Indeed, most of the works
are of a devotional and reflective nature, concerned with the
Eucharist (O sacrum convivium), the Passion (both settings of
O Domine Jesu Christe are performed) and, above ail, the
antiphons and motets addressed to the Blessed Virgin. The suave
manner of singing and playing enhances Guerrero’s mellifluous style.
Savall presents a total of fifteen
singers, three of them female, in close combination with his
instrumental colleagues: five viols, one cornett and three sackbuts,
supported by organ and bass dulcian (bajón).
With this rich palette, a kaleidoscopic sound picture is created,
taking the listener through constantly changing permutations of the
various singers and players. They all come together in the great
tuttis of the triple choir (12 voc.) Duo Seraphim clamabant,
but Savall has effectively orchestrated this work and almost
overdone the doubling of parts to increase the weight of the massive
chords. In total contrast, the two settings of O Domine Jesu
Christe are rather lacking their inherent drama; the pathos is
there, but the 1570 version is played by viols alone, the text is
not heard, and the 1589 version is sung by Montserrat Figueras (on
the top line) with viols replacing the other voices.
The sublime Trahe me
post te is presented with its canon (at the third above) sung by
two sopranos, the other three voices are simply played. This may
disappoint those who love this extraordinary motet (from the Song
of Songs, adapted to the Virgin Mary), but it is impossible to
complain about the ravishing phrases of Guerrero when given such
affectionate performance.
The eight-voiced Regina Coeli
is splendidly done and Beata Dei genitrix proves itself to be
the masterpiece that inspired Alonso Lobo to write a Mass based on
it.
A fine recording, recently re
issued, it conveys an almost secular feeling, rather than an
impression of liturgy. Perhaps that is an austere northern view of
southern warmth.
Reviewer:
J. F. Weber
This Super Audio remastering groups three discs of major works
originally reviewed when they were new: Morales (16:4), Guerrero
(16:4), and Victoria (16:5), all made for the Columbus quincentenary
and issued as Astrée E 8765, 8766, and 8767, respectively. The
Guerrero disc was the most important, for the composer had been
poorly represented on disc before it arrived, while we have had a
steady stream of his works since then. The notes repeat the point
first refuted in the original review that the texts of the motets
“were never the object of any monophonic setting.” Not only were
they found in familiar chant antiphons, but Guerrero also quoted the
chants in his settings. Guerrero spent his entire career at the
Seville cathedral, the most important church post in Spain. I
originally cited a preference for two pieces as sung by the
Westminster Cathedral Choir, but that minimized the importance of
this collection, which remains a monument to the composer even after
his representation on disc has grown.
The Morales disc was a first recording of two complementary works, a
Mass for the Dead and an Office of the Dead, the latter consisting
of Matins only. The original issue provided only the Latin texts,
oddly enough, while this set has six sets of translations, as it
does for all three discs. Morales served in Rome before ending his
days at the Toledo cathedral. The Mass has since been recorded by
Paul McCreesh (22:2) and others, but this may appeal to some
listeners more than McCreesh’s liturgical reconstruction.
The Victoria disc combined familiar and unfamiliar motets and other
short works, half of them accompanied. It is unfortunate that Savall
did not choose more works of the same nature, for the disc runs less
than an hour. Still, it is a useful cross section of Victoria’s
smaller forms. He, too, returned from Rome to spend his last years
as a convent chaplain. Spanning three generations and more than a
century (the 16th), these three composers are beyond doubt the
leading lights of Spain at the time. The three discs belong together,
just as they were created together.
The Super Audio sound opens up the space of the Cardona church,
Savall’s favorite recording venue, where all three discs were made.
While the original discs sound good on a surround system, the music
is more open and transparent on these discs. The digipack package is
lavish, with a 210-page book that can be slipped out of the pocket
that holds it by the back page. There is also a lot of color, both
paintings of the period and photos of the ensemble. Priced around
three-for-two, this is a good buy for anyone who was not around in
the beginning. It also makes a beautiful gift.
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