Le Testament Musical de J.S.Bach
The Testament of Bach
(Alia Vox 9817 + Alia Vox 9818)
L’Offrande musicale et L’Art
de la fugue
Le monument musical intitulé le “Testament de Bach”,
représenté dans cette édition discographique, par l’Offrande
musicale et L’Art de la fugue, répond à l’idée
que Johann Sebastian Bach a travaillé les dernières années
de sa vie à laisser au monde un véritable Testament:
1747:réalisation de l’Offrande
musicale
1748/49: achèvement de la Messe en
si mineur
1749: achèvement et gravure de L’Art
de la fugue
1750: mort de J. S. Bach
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AVSA9819-
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Bach
Musical Offering
and The Art of Fugue
The musical
monument entitled “Bach’s Testament”, which in this
recording takes the form of the Musical Offering and The Art
of Fugue, is inspired in an idea which occupied Bach during
the last years of his life: to leave a true musical
testament, or legacy, to the world.
1747: creation of the Musical Offering
1748/49: completion of the Mass in B minor
1749: completion and copperplate edition of The Art of Fugue
1750: death of J. S. Bach
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Bach
De
toutes les œuvres tardives de Jean-Sébastien Bach
(1685-1750), pages majeures synthétisant son art et sa
science, L’Offrande Musicale est de longue date la plus
célèbre ; elle a précédé les Variations Goldberg ou L’Art de
la Fugue. Rappelons brièvement l’anecdote qui suscita cette
Offrande : le jeune Roi de Prusse Frédéric II, passionné de
musique, presse d’amener « le vieux Bach » à sa Cour. Au
printemps 1747, celui-ci se rend à Postdam et est
immédiatement reçu par le souverain qui lui joue un thème
sur lequel Bach doit improviser une fugue. De retour à
Leipzig, Bach couche sur papier la fugue à trois voix, un
ricercar à six voix, dix canons et une sonate pour flûte
(l’instrument du Roi) composées sur le thème donné par
Frédéric II. Il dédie ensuite l’œuvre à son souverain avec
comme titre Regis Iussu Cantio Et Reliqua Canonica Arte
Resoluta (Morceau réalisé par ordre du roi, et autres
morceaux résolus suivant l’art du canon), formant en
acrostiche RICERCAR.
Of all the later works by Johann Sebastian Bach (1685-1750),
major pieces which represent a synthesis of the great
composer´s art and science, the Musical Offering is by far
the best known, its fame predating that of the Goldberg
Variations and The Art of Fugue.
Let us briefly mention an anecdote attaching to the
Offering: the young king of Prussia, Frederick II, who was a
passionate music-lover, was keen to bring "old Bach" to his
Court. In the spring of 1747, Bach duly arrived in Potsdam
and was immediately received by the king, who proceeded to
play him a theme on which Bach was then to improvise a
fugue. Upon his return to Leipzig, Bach wrote down the
three-part fugue, a six-part ricercar, ten canons and one
sonata for flute (the king's favourite instrument) composed
on the theme provided by Frederick II. He then dedicated the
work to his sovereign and gave it the title Regis Iussu
Cantio Et Reliqua Canonica Arte Resoluta (Piece executed by
command of the King, together with other pieces executed
according to the art of the canon), thus forming an acrostic
RICERCAR.
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9817 + English &
Description
Impossible de résumer, de changer un mot, une virgule à ce très
beau texte de Gaétan Naulleau. Voici donc
(en abrégé) l'essentiel de son propos:
"Savall se distingue ... de ses prédécesseurs par une conciliation
magistrale du projet spéculatif de l'Offrande et de ses
potentialités expressives. Son geste lyrique tient de part en part
le recueil; il ne déstabilise pas l'architecture mais accroît son
relief. Le Canon perpétuel offre un parfait exemple de cette
symbiose inédite. À l'homogénéité symétrique du contrepoint, Savall
préfère un dialogue de personnages subtilement différenciés, un
paradoxal "théâtre des formes". Ce traitement déroute au début de la
Sonate : le violon, la flûte et la basse continue semblent
regarder dans des directions différentes, ne pas s'engager au même
niveau dans l'expression, ne pas penser le mouvement sur le même
échelle. Leurs gestes s'imbriquent pourtant sans heurt, et la
perspective trouve d'autant plus d'élan que les lignes de fuite ne
se rejoignent qu'à l'horizon du contrepoint".
"De l'exaltation ludique du Canon à l'unisson à la
curiosité mélancolique du Ricercar a 6 (admirablement
rendu par Pierre Hantaï, passionnant à chaque intervention), la
pureté combinatoire se fait d'autant plus troublante qu'elle ne
s'oppose jamais au jeu des affects. Car c'est ici bien d'un jeu
qu'il s'agit, d'une énigme vertigineuse offerte au souverain et non
d'un théorème, d'un traité de rhétorique dissimulé dans un manuel de
contrepoint. Les annotations de Bach aux Canons 4 et
5 ("Qu'avec les valeurs croissantes des notes s'accroisse
la fortune du roi",) prennent tous leur sens dans le jeu
mené par Savall. Elles ne trahissent plus une concession obséquieuse
mais le sourire de celui qui défie".
Cette appréciation de L'Offrande musicale
est faite dans le contexte d'une analyse plus globale de l'édition
combinée avec L'Art de la fugue et parue sous le titre: Le
Testament de Bach (Alia Vox 9819)
"Cette version de L’Offrande musicale de Jordi
Savall compte assurément parmi les plus réussies de la discographie.
La réalisation musicale est superbe : les couleurs instrumentales
sont somptueuses, les musiciens (Pierre et Marc Hantaï, Manfredo
Kraemer, etc.) jouent avec chaleur et expressivité, suivant une
approche plutôt sombre et introspective que lumineuse – même la
Sonate reste très sérieuse et souvent mélancolique. En outre,
l’ordre choisi des pièces, avec la reprise bienvenue de certaines
d’entre elles selon plusieurs éclairages, rend cette version
passionnante. "
Goldberg # 45
April 2007
Appréciation
Evaluation
Goldberg a cessé de publier
avec le # 54
~~~~~~
Goldberg is no longer available.
# 54 was the last issue.
Reviewer: Zak Ozmo
Abridged version : "Rarely does it happen
that a new recording of a well-known and much-recorded work leaves
the listener feeling that this is the version we have been waiting
for all along. Jordi Savall and Le Concert des Nations offer their
own take on Bach's ingenious collection in a performance that is
truly worthy of a royal gift."
"The ensemble
performs with extraordinary sensitivity to the music and to each
other -- the distinction between the individual voices is crystal
clear, the balance among instruments is flawless, and the phrasing
has just enough emotion in it to prevent the compositions from
coming across as mere, though brilliant, technical exercises."
"Highly
recommended."
Goldberg # 17
Automne / Fall 2001
Analyste:Graham
Lock
Ce magnifique coffret contient un nouvel enregistrement de l'
Offrande Musicale par Le Concert des Nations ainsi que
l'enregistrement remasterisé de 1986 de l' Art de la Fugue d'Hespèrion
XX. Bien que ces oeuvres soient également disponibles séparément,
elles forment un assortiment logique : les deux principales oeuvres
instrumentales des dernières années de Bach, sous la baguette de Jordi
Savall.
La version de l' Art de la Fugue d'
Hespèrion XX demeure l'une de mes favorites. L' instrumentation de
Savall, un ensemble de violes, rejoint de temps à autre par un
ensemble de vents baroque (cornetto, oboe da caccia, trombone,
basson), semble toujours inspirée. Bien que les différentes voix du
contrepoint soient clairement audibles, les diverses combinaisons
instrumentales créent un riche tableau de textures séduisantes : la
pure beauté du son est une joie à part entière. Les interprétations
sont également excellentes, profondément méditatives et pourtant
vivement expressives.
Si l'approche de l' Offrande Musicale
par Savall n'est pas aussi clairement radicale, elle reste malgré
tout extrêmement personnelle et convaincante. Les touches habiles
abondent : il débute par le thème du roi, interprété sur
l'instrument du roi (la flûte), et inclut des versions pour clavecin
solo et pour ensemble de l'auguste ricercar a 6, dans ce que les
annotations décrivent comme sa structuration « voûtée » des oeuvres.
L' interprétation est, une fois de plus, superbe, avec Pierre Hantaï
(clavecin), Marc Hantaï (flûte), Manfredo Kraemer et Pablo Valetti
(violons) et Savall lui-même (violes de gambe alto et basse) comme
principaux intervenants.
Ce que Savall appelle « le cours
mystérieux du génie de Bach » est étudié sous tous ses aspects sur
ces CD, avec une compétence exemplaire et une imagination rare.
Faisant ainsi du Testament de Bach l'un des meilleurs CD sortis
cette année.
Reviewer:Graham
Lock
This handsome box-set contains a new recording of the Musical
Offering by Le Concert des Nations plus the newly remastered 1986
recording of the Art of Fugue by Hespèrion XX. Although both sets are
also available separately, they make a logical pairing-the two major
instrumental works of Bach's last years, realised under the guiding
hand of Jordi Savall.
Hespèrion XX's version of the Art of
Fugue remains among my favourites. Savall's choice of
instrumentation-a consort of viols supplemented at times by a
consort of baroque winds (cornetto, oboe da caccia, trombone,
bassoon)-still seems inspired. While the different voices in the
counterpoint are clearly audible, the various instrumental
combinations create a rich array of alluring textures; the sheer
beauty of the sound is a joy in itself. Performances too are
excellent, deeply thoughtful yet acutely expressive.
If Savall's approach to the Musical
Offering is less patently radical, it is still both highly
individual and very persuasive. Deft touches abound: he begins with
the King's Theme played on the King's instrument (flute), and
includes both solo harpsichord and ensemble versions of the majestic
Ricercar a 6 in what the notes describe as his 'arch- shaped'
structuring of the pieces. The playing is again superb, with Pierre
Hantaï (harpsichord), Marc Hantaï (flute), Manfredo Kraemer and
Pablo Valetti (violins) and Savall himself (alto and bass violas da
gamba) the chief instrumentalists.
What Savall calls 'the mysterious
current of Bach's genius' is explored on these CDs with exemplary
skill and rare imagination, making The Testament of Bach one of the
year's outstanding releases.
"Le Concert des Nations
is an ensemble that reunites some fabulous musicians. Well known in
the Baroque music milieu, each one has an established career as a
soloist, and the name of any one of them on the cover of a CD would
justify its price. Together they make truly beautiful music.
The Musical Offering is an excellent choice for such a
group. It consists of pieces for diverse instrumental combinations,
all written on only one theme, suggested to Bach by Frederick the
Great, as the legend goes...
... qualities there are in the present recording. The ensemble
playing is consistently great, and one can hear right away the
passion and respect that the musicians feel for the score. They
plunge into it with the eagerness and seriousness that are usually
the trademarks of very young interpreters -- coupled with
technical command and musical depth that come only with age. It is
refreshing to sense from such an experienced bunch of artists an
attitude of renewed awe, as if they were discovering the intricate
beauty of each line along with the listener. There is never any
callousness here, or any sign of perfunctory playing. Quite the
contrary, moments of rare intensity abound, and the music flows with
grace, as if it were the easiest in the world (it isn't)."
The reviewer mentions having sensed a "... less energetic touch in
some of the slow movements" and also having been "...a little bit
unnerved ... by the frequent "false" trills in the flute part."
In conclusion, we
are told that "... the quality of the recording itself ... is
uncommonly good. Listening with closed eyes, one can imagine that
the musicians are right there in the room, so warm and lively is the
sound. There is a feeling of unity and cohesion; at the same time
every instrument is heard distinctly, with each particular timbre
clearly discernable".
"This is a CD
that Frederick the Great himself would approve".
Review by
William J. Gatens
Excerpt:
”I have said in previous reviews that this is not so much music for
performance as for the delectation of the players, and that the best
recordings will convey an intimate, conversational character, as if
we were privileged to listen in on a private gathering of highly
talented musical friends. This recording is very close and intimate.
“
“With the strings –
especially the lower pitched viols – one hears not only the string
tone, but the friction of the bow. The effect is like a matt finish
as compared with a glossy finish. Also audible are the return of the
harpsichord plectra to their position under the strings and the
subdued vocal noises that string players sometimes make while
playing. None of this bothers me a bit, but some listeners may be
bothered. The readings have a strong but generally serene, almost
otherworldly personality. Meanwhile, the quick movements of the trio
sonata have great energy and verve. There are many fine recordings
of the Musical Offering, and this one can take its place with the
best of them.”
"Bach's Musical Offering" by Tom Moore in
Goldbgerg, # 1, pp.33-41. (In English)
Excellent article with a comparative discography, published
prior to Savall's recent interpretation. This essay is no longer available on the net -
Autres références disponibles via la base de
données de Todd McComb/ Other available references via
Todd McComb's database:
(Site: http://www.medieval.org)
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