"Sainte Cécile" par
Nicolas Colombel, )1644-1717) Musée des Beaux-Arts de
Rouen "Saint Cecilia" by
Nicolas Colombel, (1644-1717)
- Rouen- Musée des Beaux-Arts
Analyste: Jean-Marie
Piel Texte intégral:
Encore de la viole de gambe… Encore du Marais… Sans doute. On aurait
tort toutefois de s’en plaindre, car ce troisième enregistrement
Astrée dédié au violiste préféré de Louis XIV, est peut-être le plus
beau, le plus émouvant de la série. Les œuvres n’y sont pas
étrangères. Au raffinement harmonique des pièces pour une seule
viole, la seconde viole apporte une richesse plus grande et une
liberté que la construction rigoureuse imposée par les mouvements de
danses n’entame pas. Une des plus belles pages du recueil, le
Tombeau de Mr. Méliton, devrait toucher particulièrement. Ses
accents à la fois graves et purs, intenses et doux, surgissent
souvent d’une harmonie singulière, audacieuse dans son usage des
« retards », des « frottements » et des dissonances fugitives. On
est au seuil de la sérénité, voilà qu’en un accord l’inquiétude
perce, plus inquiétante encore dans son évanescente délicatesse…
Une telle écriture réclame des interprètes la plus difficile des
légèretés – celle d’aller au plus profond de l’émotion sans
s’appesantir. Cette aptitude exige d’autant plus de finesse et de
maîtrise que dans la dynamique chuchotée de la viole, un rien suffit
à rompre l’atmosphère poétique.
Si l’audition de
ce disque est un recueillement ininterrompu, c’est que Jordi Savall
et Christophe Coin particulièrement, au delà de leur technique
diaphane, témoignent entre eux d’une relation fascinante avec la
sensibilité même du compositeur.
Plus encore qu’aux détours des traités, c’est dans cette osmose rare
que le style puise ici sa vivante évidence.
Analyste: Chronique collective
Texte abrégé: Le ou les auteurs de cette chronique ( J.-N.
Coucouroux, S. Friedrich ou S. Perreau) déclarent d'emblée qu'ils ne
sauraient "... que trop recommander ce disque, pierre angulaire
d'une discographie idéale."
On nous rappelle que "le travail effectué par Savall dans le corpus
des pièces pour viole de Marais est resté célèbre, car ce fut
l'oeuvre d'un véritable orfèvre. Sans doute Savall est-il celui qui,
le premier, toucha véritablement l'âme de Marais".
"Marais est un condensé habile de noblesse française, de fougue et
d'une douceur incomparable. À ce titre, la Chacone en sol majeur
suffirait à résumer tout l'art du compositeur... et de
l'interprète".
Dossier: "Marin Marais,
un fils de cordonnier à la cour"
Le Monde de la Musique, # 313, octobre 2006
La musique / The music
SUITE EN RÉ MINEUR
1. Prélude a deux violes
2. Allemande
3. Courante
4. Sarabande
5. Gigue
6. Gavotte
7. Menuet
8. Chaconne en sol majeur
Autres références disponibles via la base de
données de Todd McComb/ Other available references via
Todd McComb's database:
(Site: http://www.medieval.org)
Re:
Date de création de cette
fiche:04/2003
Dernière
mise à jour de cette fiche:
2021-12-22
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