Revue de
presse / Press review
Un condensé de l'ensemble des
appréciations formulées par la critique.
A digest of the opinions expressed by the reviewers,
Outil de traduction (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
La discographie des œuvres de Reinhard
Keiser est relativement courte même si ce compositeur à l’œuvre à Hambourg
aurait composé u delà de 100 opéras et tout près d’une dizaine d’oratorios. Son
opéra « Croesus » a été enregistré au début des années 2000 par René Jacobs pour
Harmonia Mundi. (Il est inclus dans le boîtier de l’Édition du 50e).
« Pomona » est paru chez CPO et « Frédégonde » chez Naxos. Son oratorio « La
Passion selon Saint Marc » a fait l’objet d’un enregistrement récemment chez
Mirare. Le version de la Brokes-Passion mise en musique par Keiser en 1712 nous
est proposée par l’ensemble vocal Vox Luminis sous la direction de Lionel
Meunier, accompagné de l’ensemble instrumental Les Muffati, dirigé par Peter Van
Heyghen.
Chez Classic @ a la Carte nous avons retracé huit critiques consacrées à cet
enregistrement de la Brokes-Passion composée par Reinhard Keiser d'après un
récit imaginé par Barthold Heinrich Brockes basé sur les quatre évangiles.
Philippe Venturini rédige
pour Classica (#163, 06/2014) une critique très élogieuse d'une oeuvre à la
"narration intime", "vraisemblablement inspirée par le texte allégorique et
souvent précieux de Brockes". "Les beautés ne manquent pas et rappellent le
métier lyrique de Keiser..., elles sont révélées avec un soin qui rend enfin
justice à cette musique". Après avoir souligné la qualité de l'interprétation
des divers solistes, Venturi ajoute: "Les voix de Vox Luminis et les instruments
des Muffati se montrent comme à l'accoutumé parfaits". Selon lui cette
interprétation devient la version de référence et se mérite conséquemment un
'Choc' de Classica.
Gaëtan Naulleau montre au
contraire peu d'enthousiasme pour l’enregistrement et juge le tout avec
sévérité. Pour lui, Peter Van Heyghen est un "chef sans idée". Au final on nous
propose une interprétation terne, sans éclat: "La distribution a pour mérite sa
cohérence. Personne n'essaie d'interpréter, tous s'appliquent à lire la
partition en appliquant les recettes attendues. Les airs de colère vocalisés
s'agitent dans l'eau bénite, la déploration de Marie au pied de la croix nous
ramène au jardin d'enfants, un choeur et un orchestre onctueux flattent
l'oreille sans retenir l'attention. Reste Peter Kooij, dont le Christ à demi‑mot
gagne un beau rayonnement sur cet écrin lisse". Son appréciation: une note de 3.
Du côté américain, Barry
Brenesal rédige pour Fanfare (38:1, 09/2014) une critique fort appréciative dans
l'ensemble tout en critiquant les prestations d'Hugo Oliveira et de de Sara
Jäggi dans des rôles mineurs toutefois. Il est toutefois impressionné par
l'interprétation de Zsuzsi Toth (fille de Sion), de l'évangéliste Jan Van
Elsacker et par celle de Peter Kooij (Jésus) à la voix "de basse profonde et
déployée avec suavité". Les Muffati sont d'après lui l'un des meilleurs
ensembles baroque qu'il connaisse. Une réalisation bouleversante (compelling)
qui s'impose d'emblée selon ce critique.
David Vickers (Gramophone,
08/2014) est lui aussi gagné à la cause défendue par les Muffati et l'ensemble
vocal Vox Luminis. "Cette performance est dirigée dans l'ensemble avec une
rhétorique solennelle idéale et avec intensité dramatique par Peter van Heyghen".
Vickers apprécie tout particulièrement les prestations de Peter Kooij (Jésus),
d'Hugo Oliveira et de Fernando Guimaraes (Pierre). Par contre il est moins
enthousiasmé par celle de Ssuzsi Toth "... qui fait montre d'un joli chant
plutôt routinier", mais il est bien disposé à tout lui pardonner. Il en va de
même pour les interventions du choeur.
Sur la Toile on peut consulter trois commentaires très bien documentés et qui
sont des plus élogieux à l'endroit de cet enregistrement de la Brokes-Passion de
Keiser.
En premier lieu mentionnons le commentaire de Jean-Luc Clairet posté chez
ResMusica (10/2014. Selon lui tous les solistes sont excellents sans exception
et tout particulièrement l'évangéliste, Jan van Elsacker, et la fille de Sion,
Ssuzsi Toth. Il souligne aussi l'excellent travail de "...Peter Van Heygen et
son jeune ensemble Les Muffatti (qui) lisent la partition inconnue avec
l’humilité émerveillée des défricheurs. La prise de son écoute de près tout l’instrumentarium
de Keiser, de l’archiluth toujours fascinant aux flûtes aériennes. On pourrait
tout juste souhaiter plus d’effets dans cette exécution qui ramène
paradoxalement dans le monde de l’oratorio cette œuvre qui visait l’opéra".
Autre superbe commentaire, en
anglais, de Johann van Veen sur son site Musica Dei donum. "Il serait difficile
d'imaginer une meilleure interprétation de cette Brokes-Passion que celle-ci
sous la direction de Peter Van Heyghen". Cette production est en gagnante sur
toute la ligne. C'est une vision renversante de la Passion telle que perçue par
le poète de hambourg, Brockes.
Finalement terminons en
citant de larges extraits du commentaire posté par Jean-Christophe Pucek sur son
blog "Passée des Arts". "... Peter Van Heyghen, Les Muffati et Vox Luminis ...
livrent une interprétation de grande classe". "Chaque soliste se montre ...
parfaitement à la hauteur de son rôle, qu'il s'agisse de l'Évangéliste à
l'éloquence parfaitement maîtrisée de Jan Van Elsacker, du Jésus d'une humanité
tangible et émouvante de Peter Kooij, dont on sent à quel point est grande sa
familiarité avec ce répertoire, mais aussi des personnages qui ne font qu'une
brève apparition, tel le Pierre parfaitement campé, tant dans son abattement que
dans son espoir retrouvé, par un Fernando Guimarães à la voix solaire et
conquérante, l'Âme croyante à laquelle Caroline Weynants donne les ailes qui lui
sont nécessaires pour nous toucher, ou les interventions pleines d'énergie et de
raffinement d'Hugo Oliveira dans différents personnages".
Quant à Ssuzsi Toth: "Elle est une Fille de Sion absolument superbe, non
seulement grâce à un timbre lumineux, à la fois aérien et charnel, mais aussi à
ses capacités à apporter à chacune de ses entrées la variété et le caractère qui
conviennent". Et Pucek poursuit: "Comme on l'imagine, toute la partie chorale
est impeccable... La mise en place de la polyphonie est irréprochable, le son
d'ensemble conjugue à merveille densité et fluidité, l'engagement est permanent,
autant de qualités qui laissent l'auditeur comblé". Une résurrection de la
Brockes-Passion de Keiser parfaitement réussie.
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